LE SAINT ESPRIT
LE SAINT-ESPRIT
LA TROISIÈME PERSONNE DE LA DIVINITÉ
Dans notre étude de la Bible, nous découvrons le rôle de Dieu le Père dans le plan du salut. Par exemple, nous lisons dans Jean 3.17 que Dieu a envoyé Son Fils non pour nous condamner mais pour nous sauver. Puis, dans Jean 6.38, Jésus a dit : « Je suis venu dans ce monde non pour faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé ». Dans Galates 4.4-5, Paul disait : « Quand la plénitude des temps est arrivée, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, pour nous racheter, nous qui sommes sous la loi. » Nous voyons dans ces textes que le Père occupe la fonction de Directeur du plan du salut.
Le Fils, Jésus-Christ, est le Sauveur de tous les hommes. Dans Luc 2.11, l'ange, en parlant aux bergers, leur annonça : « Aujourd'hui, dans la cité de David, il vous est né un Sauveur. » Dans Jean 4.42, Jésus est aussi appelé le Sauveur du monde. Dans 1 Timothée 4.10, Paul décrit Jésus comme le Sauveur de tous les hommes. Par Sa vie, Sa mort et Sa résurrection, Christ nous a réconciliés avec Dieu; Il nous a rachetés; Il a réécrit notre histoire, de telle sorte qu'en Christ, chacun de nous peut sans crainte venir à Dieu avec audace et une pleine assurance, parce qu'en Christ nous sommes acceptés dans le Bien-aimé.
Dirigeons maintenant nos pensées et notre attention vers le Saint-Esprit, la troisième personne de la Divinité, et regardons le rôle qu'Il joue dans l'oeuvre de notre salut. Le Saint-Esprit est le « Communicateur ». Partout dans les Écritures, Sa fonction est celle d'Agent actif de Dieu pour notre salut. Il Se révèle aussi un Agent actif dans bien d'autres choses. Comme le Père a envoyé Jésus dans ce monde pour qu'il puisse y avoir un Évangile à prêcher, Dieu envoie le Saint-Esprit pour réaliser cet Évangile dans notre expérience. C'est l'oeuvre du Saint-Esprit.
Nous regarderons maintenant deux aspects du Saint-Esprit. Nous nous arrêterons en premier sur la personnalité du Saint-Esprit puis nous passerons en revue Son activité, particulièrement dans le cadre de notre salut. La raison pour laquelle nous voulons examiner la personnalité du Saint-Esprit, c'est que certains ne croient pas que le Saint-Esprit soit une personne. Cette erreur de traiter le Saint-Esprit de façon impersonnelle remonte approximativement au troisième siècle avant Jésus-Christ. Malheureusement, cette erreur subsiste encore. À cette époque, la théorie fut avancée que le Saint-Esprit était une influence, une révélation de la puissance divine, mais qu'Il n'était pas une personne. Malheureusement, cette idée est encore enseignée et acceptée de nos jours par certaines personnes et il nous faudra donc recourir aux Écritures pour découvrir la vérité.
L'Ancien et le Nouveau Testament parlent tous deux du Saint-Esprit non pas simplement comme d'une « chose », mais comme d'un Être divin. Je crois que la plupart d'entre nous, tous je l'espère, croient que le Saint-Esprit est une Personne, mais nous avons besoin de preuves. Dans Romains 8.27, l'apôtre Paul parle de la pensée du Saint-Esprit. Dans Romains 15.30, Paul parle de l'amour du Saint-Esprit; le Saint-Esprit posséderait donc un esprit et serait aussi capable d'aimer. Dans le livre des Actes, nous voyons que le Saint-Esprit a joué un rôle de premier plan dans l'Église chrétienne naissante. Nous lisons dans Actes 8.29 que le Saint-Esprit a parlé à Philippe. Nous savons très bien qu'une influence ne peut pas parler. Dans Actes 16.6-7, on nous dit que le Saint-Esprit a retenu et contraint l'apôtre Paul à rester en un certain endroit. Aucune de ces choses ne serait possible s'Il ne s'agissait pas d'une personne. Une « force » ou une « influence » ne peut faire de telles choses.
Lorsque nous examinons de près les Écritures et en particulier le Nouveau Testament, nous découvrons que le Saint-Esprit peut sonder les coeurs (1 Corinthiens 2.10 ); Il peut pleurer (Galates 4.6, version anglaise); Il peut prier (Romains 8.26 ); Il peut témoigner (Jean 15.26-27 ); Il peut enseigner (Jean 14.26 ); Il peut guider dans la vérité (Romains 8.14 ). Aucune de ces choses n'aurait de sens si nous décrivions le Saint-Esprit comme une influence ou une puissance et Le limitions à cet état. La Bible enseigne clairement que le Saint-Esprit est une Personne et qu'étant une Personne, Il peut être attristé (Éphésiens 4.30 ); Son nom peut être blasphémé; enfin Il peut être insulté (Marc 3.29 ), ce qui constitue, bien sûr, le péché impardonnable.
Lorsque nous avons affaire au Saint-Esprit, nous avons affaire à une Personne, une Personne que Dieu a envoyée pour réaliser dans notre expérience la vérité telle qu'elle est en Christ. Voyons quelques textes qui nous montrent quelles sont les différentes activités du Saint-Esprit. Douze est le nombre de l'Église chrétienne et nous étudierons les douze principales activités du Saint-Esprit. En regardant ces textes, nous verrons clairement le rôle très important que le Saint-Esprit joue dans notre salut.
- Au tout début de la Bible, dans Genèse 1.1-2, nous découvrons que le Saint-Esprit était présent et actif dans l'oeuvre de la création. « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. » Ici même, dans le premier chapitre de la Bible, au second verset de la Genèse, il nous est dit que le Saint-Esprit a été actif dans la création du monde.
- Voyons maintenant quel a été Son rôle dans le plan du salut. Dans notre liste d'activités, nous constatons qu'Il a été actif dans l'incarnation du Seigneur Jésus-Christ. Dans Luc 1.30, un ange s'est approché de Marie et lui déclara qu'elle aurait un enfant. Elle resta perplexe car elle était encore vierge; elle répondit donc : « Comment cela se fera-t-il? » ( Luc 1.34 )
« L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » Pour expliquer comment tout ceci est arrivé, le texte de Philippiens 2.6 nous apprend que Jésus était l'égal du Père. Mais Il a fait une chose; Il S'est dépouillé Lui-même; Il a remis Sa vie entre les mains du Père, qui est le président, le directeur du plan du salut.
Puis le Père a pris la vie de Christ, maintenant totalement dépouillée du moi, c'est-à-dire volontairement privée de tous Ses droits divins et de toutes Ses prérogatives divines. Il S'est remis entre les mains du Père. Le Père a pris la vie de Christ et l'a remise au Saint-Esprit, l'agent actif de Dieu. Le Saint-Esprit est descendu avec la vie de Christ et a implanté cette vie divine dans le sein de Marie. C'est un mystère mais c'est là, dans son sein, qu'ont été unies l'humanité et la divinité, et que Christ S'est qualifié pour être le Sauveur de tous les hommes. - Le Saint-Esprit fut ainsi actif dans l'incarnation, mais ce n'est pas tout. Il a aussi joué un rôle actif dans la mission de Christ sur cette terre. Ayant pris notre humanité, Christ ne pouvait rien faire de Lui-même. Il fallait qu'Il soit totalement contrôlé par l'Esprit. Il y a plusieurs textes qui le démontrent clairement. Dans Luc 4, Jésus revenait dans Sa ville natale Nazareth. Au niveau apparence, Il n'était pas différent des autres êtres humains. Il ressemblait à n'importe lequel d'entre eux. Il était le fils d'un charpentier. Les gens avaient entendu parler de Lui car la nouvelle avait atteint Nazareth; étant arrivé, Il se rendit à la synagogue. Ils placèrent dans Ses mains le rouleau du livre d'Ésaïe. Il l'ouvrit et lut : « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. » ( Luc 4.18-19 ) Tout ceci a été accompli par Christ, mais c'était le Saint-Esprit qui agissait en Lui. Ce point est important car le même Esprit qui a accompli la mission de Dieu en Christ nous est aussi disponible, exactement le même Esprit. Le verset 14 en est un exemple.
Le même chapitre, Luc 4, traite des trois tentations de Jésus-Christ, qui résument en un bloc toutes les tentations pouvant assaillir l'homme. Trois expressions de base résument l'ensemble des tentations qui nous assaillent. Ce sont « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie »; et les trois tentations de Jésus s'inscrivent dans ces trois catégories. Luc 4.14 nous raconte ce qui est arrivé après que Jésus eut remporté la victoire sur ces tentations. « Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée. » Jésus n'a pas conquis le Diable par Sa propre force, mais par la puissance de l'Esprit. - Le Saint-Esprit est Celui qui a inspiré les auteurs de la Bible. Dans 2 Pierre 1.21, nous lisons : « ... c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». Ce même Esprit qui animait les écrivains de la Bible doit aussi nous éclairer lorsque nous étudions les Écritures. Il est important que les pasteurs soient formés, comprennent les langues originales, obtiennent de l'information sur le contexte et étudient l'Ancien comme le Nouveau Testament; mais quand nous arrivons à la Parole de Dieu, que nous soyons formés ou pas, que nous soyons pasteurs ou laïcs, il n'y a qu'une Personne qui peut nous guider dans la vérité. Une connaissance du grec et de l'hébreu ne suffit pas. C'est un outil utile, mais c'est l'Esprit qui doit nous guider dans la vérité. C'est une tragédie de constater que les théologiens de l'Église chrétienne penchent maintenant vers une méthode d'étude de la vérité basée sur la raison humaine. La raison humaine est importante, mais elle doit se soumettre à la Parole de Dieu. Nous vivons peut-être à l'âge scientifique et à l'âge de l'informatique, mais Dieu connaissait la science et les ordinateurs bien avant notre naissance et bien avant notre création. Il en connaît beaucoup plus que nous. Lorsque nous serons rendus au ciel, nous aurons l'air de nains à côté des anges et des autres hommes. Le Saint-Esprit a inspiré les auteurs de la Bible et il est nécessaire qu'Il nous éclaire aussi.
- Dans Jean 16.18, il nous est dit que le Saint-Esprit convainc les hommes de péché, de justice et de jugement. Nous ne pourrons jamais trop souligner que ce n'est pas l'oeuvre de l'homme de convaincre les gens, mais c'est l'oeuvre du Saint-Esprit. Notre travail consiste à témoigner. C'est le Saint-Esprit qui les convainc de péché, de justice et de jugement.
- Il attire les gens à l'Évangile. Non seulement Il persuade les gens mais Il les attire à l'oeuvre de Jésus-Christ. Dans le tout premier livre de la Bible, nous lisons qu'Il était actif dans la création. Maintenant, dans le tout dernier livre, dans Apocalypse 22.17, nous lisons : « Et l'Esprit et l'épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne de l'eau de la vie, gratuitement. » Dieu nous a donné la responsabilité de témoigner de l'Évangile. Nous témoignons et disons aux gens : « Venez et acceptez le don » mais c'est le Saint-Esprit qui fait directement appel à leur conscience et dit : « Ne fais pas le fou, ne rejette pas cette invitation. » Il est Celui qui attire les gens à Jésus-Christ. C'est Son oeuvre et c'est pourquoi le témoignage n'est pas laissé aux seules mains du croyant. Il est confié au Saint-Esprit qui fait Son oeuvre en nous et par nous.
- Pour ceux qui acceptent l'Évangile, pour ceux qui acceptent Jésus comme leur Sauveur personnel, le Saint-Esprit intériorise leur salut. En d'autres mots, Il apporte la nouvelle naissance. La vie que nous recevons en naissant, notre vie naturelle, c'est la vie de la chair. Elle est déjà condamnée; la chair et le sang ne peuvent pas hériter du ciel. Elles ne nous permettent pas d'être qualifiés pour le ciel. C'est pourquoi Jésus disait à Nicodème dans Jean 3.3-8 : « Il faut que tu naisses de nouveau. Tu dois naître du Saint-Esprit. » La nouvelle naissance est produite par le Saint-Esprit.
- Il nous conduit dans toute la vérité. Il est Celui qui nous guide dans la vérité. Nous ne devons pas nous fier à notre seul esprit humain, aussi brillant soit-il. Nous devons nous appuyer sur les Écritures. Dans Jean 15.26-27, Jésus répète ce qu'Il a dit dans Jean 14.26 : « Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père (le Père est encore celui qui préside), l'Esprit de vérité (remarquez, Il est appelé l'Esprit de vérité), qui vient du Père, il rendra témoignage de moi. » Le Saint-Esprit ne révèle rien sur Lui-même. L'oeuvre du Saint-Esprit est de témoigner de Jésus-Christ. Il doit faire de l'Évangile une réalité dans notre expérience. Verset 27 : « Et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement. »
- Il y en a qui disent que nous ne croyons pas à la sanctification mais au contraire, nous y croyons fortement. Nous devons cependant bien clarifier que la sanctification n'est pas un moyen de salut. Ceci est une hérésie. La sanctification est l'inévitable fruit de la justification. Ce n'est pas une option. Le moyen de sanctification n'est pas de gonfler la puissance de notre volonté et d'essayer d'être bons. Le moyen par lequel nous sommes sanctifiés, c'est par le Saint-Esprit. Nous ne pouvons pas produire une chose qui nous est impossible. Parce que nous sommes pécheurs, nous ne pouvons nous sauver nous-mêmes et nous ne pouvons produire la justice en essayant. Tout ce que nous pouvons produire, c'est de la propre justice, qui est comme un vêtement souillé aux yeux de Dieu.
Un des trois textes qui indiquent clairement que le Saint-Esprit est le moyen de notre sanctification se trouve dans 2 Thessaloniciens 2.13. Deux de ces textes sont de l'apôtre Paul qui croit dans la sanctification mais qu'il condamne lorsqu'elle devient méritoire. La sanctification constitue le fruit de la justification. Elle ne contribue jamais à la justification. Nous sommes sauvés par grâce seulement, par le moyen de la foi. C'est pourquoi nous devons étudier le livre des Galates, parce que cette épître parle de la juste indignation de Dieu envers les judaïsants qui ajoutaient des oeuvres à la justification par la foi.
Le texte suivant nous montre le moyen de sanctification, le Saint-Esprit. 2 Thessaloniciens 2.13 : « Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur (croyants qui avez accepté Christ), nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité ». Remarquez, le Saint-Esprit est l'Agent actif de Dieu dans notre sanctification.
Dans 1 Pierre 1.2, Pierre dit la même chose. Il s'adresse ici aux chrétiens du Moyen-Orient et il dit au verset 2 : « ... élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l'Esprit, afin qu'ils deviennent obéissants, et qu'ils participent à l'aspersion du sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées! »
On nous indique ici que l'une des oeuvres du Saint-Esprit est de sanctifier les croyants qui ont été lavés par le sang de Jésus-Christ. La question de savoir comment Il le fait et quel rôle nous avons à jouer dans cette sanctification reçoit sa réponse dans notre troisième texte, 2 Corinthiens 3.17 : « Or, le Seigneur c'est l'Esprit ». En d'autres termes, Christ est aujourd'hui représenté par le Saint-Esprit. Christ Lui-même est au ciel, mais le Saint-Esprit est ici-bas. « Et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté » Il explique ensuite de quel genre de liberté il s'agit; il ne parle pas de liberté politique ou économique. Verset 18 : « Nous tous (croyants) qui, le visage découvert... » Lorsque Moïse descendit de la montagne et parla aux Hébreux, ils lui demandèrent de mettre un voile entre eux et lui parce que la gloire de Dieu était trop grande pour qu'ils puissent la supporter. Dans 2 Corinthiens, Paul nous dit qu'en venant à Christ, ce voile est levé parce qu'il n'y a aucune barrière entre un Dieu saint et l'homme pécheur en Jésus-Christ. Avec le visage découvert, nous nous approchons de Dieu avec assurance, « contemplant comme dans un miroir la gloire du Seigneur ».
Lorsque nous regardons dans un miroir, nous nous voyons. Lorsque nous utilisons la loi comme un miroir, nous voyons notre souillure. Mais quand nous regardons dans le miroir de Christ, quand nous nous regardons en Christ, nous ne voyons pas la souillure. Nous voyons la justice, la pureté, parce que nous sommes en Christ.
Lors du baptême de Jésus, quand le Saint-Esprit est descendu sur Lui et que Dieu a parlé du ciel, Il a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé qui m'est très agréable. » Ceci incluait toute l'humanité. C'est une bonne nouvelle, parce qu'en Christ Dieu est très content de nous. En Lui, nous sommes complets et parfaits. Lorsque nous nous regardons, non pas au travers du miroir de la loi, mais du miroir de Jésus, contemplant Christ et ce qu'Il a accompli pour la race humaine, quelque chose se passe en nous. En contemplant la gloire du Seigneur, « nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit ». Il s'opère une telle transformation de notre caractère qu'il reflète l'amour et le caractère de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais notez la dernière partie. C'est l'Esprit qui reproduit le caractère de Christ en nous. Nous ne pouvons pas le faire; tout ce que nous pouvons faire dans ce sens constitue de l'hypocrisie. Nous ne sommes que de faux chrétiens sans le Saint-Esprit. - Il accorde des dons spirituels à l'Église. Un texte très clair à ce sujet est Éphésiens 4.7. Quand Christ est monté au ciel, Il a accordé des dons à l'Église, certains comme apôtres, d'autres comme prophètes, d'autres comme professeurs et pasteurs, pour l'édification de l'Église. 1 Corinthiens 12.7 nous dit que les dons de l'Esprit sont pour le bénéfice de tout le corps. L'Église est le corps de Christ et chaque membre du corps doit croître et s'affermir. C'est là l'oeuvre du Saint-Esprit.
- C'est aussi une vérité très importante que c'est le Saint-Esprit qui agit dans les croyants pour leur permettre de témoigner de Jésus-Christ. Plusieurs disent : « Je n'ai pas la capacité de témoigner comme les autres. » Mais beaucoup sont par nature des introvertis qui ont combattu contre un appel au ministère pour la même raison. La pensée de se tenir en chaire et de regarder tous ces yeux rivés sur nous en effraie beaucoup. La seule raison pour laquelle une personne peut y arriver, c'est que son appel vienne de Dieu. Dieu nous donne le courage de faire face aux autres. Dans Luc 24.48-49, Jésus a confié une mission à des disciples qui avaient le même problème que nous. Il savait qu'ils n'étaient pas capables de remplir cette mission et de porter l'Évangile à un monde hostile. Alors Il dit aux versets 48 et 49 : « Ne commencez pas par témoigner; attendez dans la chambre haute jusqu'à ce que vous ayez reçu la puissance d'en haut. » Par la « puissance d'en haut, » Jésus ne voulait pas dire une quelconque « influence », parce que nous lisons dans Actes 1.8 : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »
- Le Saint-Esprit est toujours avec nous jusqu'à la fin du monde afin de nous consoler et de nous aider dans ce monde méchant qui est le nôtre, au niveau de notre témoignage, de notre vie chrétienne, et de toutes les autres choses que nous avons à accomplir en tant que chrétiens. Jean 14.16-18 nous dit : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur. » Le mot que Jésus a utilisé pour Consolateur est « parakletos » qui signifie plus qu'un consolateur. C'est quelqu'un qui se tient à vos côtés ou en vous pour être votre aide, votre guide, votre consolateur, en un mot tout pour vous. Il est donc plus qu'un Consolateur. Jésus a dit : « Je vous enverrai le Saint-Esprit pour être à vos côtés, pour être votre 'parakletos', pour être en vous, pour vous guider, vous aider, vous fortifier, vous diriger et vous réconforter. »
Nous, êtres humains, dépendons les uns des autres pour nous réconforter, nous soutenir, mais il viendra un temps où nous n'aurons plus personne pour nous aider. Nous avons besoin d'apprendre à dépendre du Saint-Esprit pour ce réconfort. Notre pasteur, notre église, notre président de Fédération peuvent nous abandonner, mais le Saint-Esprit ne nous abandonnera jamais. C'est pourquoi nous avons besoin de savoir qu'Il sera à nos côtés. Verset 17 : « L'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point (Il n'est pas une chose visible, Il est une personne mais Il est aussi un esprit et Il habite en vous) et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas sans consolation. » Une meilleure traduction serait : « Je ne vous laisserai pas seuls. Je serai avec vous jusqu'à ce que je revienne et que je vous prenne avec moi. »
Nous avons vu que dès le commencement du plan de la rédemption, les trois membres de la Divinité ont été impliqués. Dieu n'a pas dit : « Je t'ai sauvé en Christ, maintenant le reste est ton affaire ». Tout est l'oeuvre de Dieu, du commencement à la fin. Nous sommes simplement des outils, des instruments entre Ses mains. En Christ, Dieu nous a sauvés et par le Saint-Esprit, ce salut nous est communiqué intérieurement. Le besoin criant de l'Église est que la puissance du Saint-Esprit se manifeste dans la vie du croyant.
L'Église moderne est mise au défi. Le grand philosophe païen Nietzsche, dont le père était pasteur luthérien, a abandonné le christianisme et est devenu athée. Il fut l'un des plus grands philosophes et il a dit un jour ceci, en s'adressant à l'Église chrétienne : « Si vous vous attendez à ce que je crois en votre Rédempteur, vous chrétiens devrez ressembler beaucoup plus à des rachetés. » C'est seulement en marchant dans l'Esprit, en permettant au Saint-Esprit d'habiter en nous et de nous contrôler que cette puissance sera manifestée. Sans cela, tout ce qu'ils verront ne sera qu'une « belle démonstration de la chair », ce qui ne vaut rien.
L'OEUVRE DU SAINT-ESPRIT
Dans Jean 16.7, Jésus a dit aux disciples : « Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux (nécessaire) que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. » Nous devons analyser ce passage pour découvrir pourquoi il était nécessaire que Christ S'en aille et qu'Il nous envoie le Consolateur. Le mot réel pour consolateur est parakletos. Cela signifie « qui se tient aux côtés de quelqu'un pour l'aider, le diriger, le guider et le fortifier ». Juste avant que Jésus ne parte pour Sa demeure céleste, Il confia aux disciples une mission qui était : « Allez dans le monde entier et proclamez l'Évangile à toute créature. » Mais Jésus savait que les disciples ne pouvaient pas l'accomplir par leur propre force.
Dans Luc 24.48, on nous dit pourquoi Christ devait S'en aller et envoyer le Consolateur. « Vous êtes témoins de ces choses. » Les disciples furent des témoins oculaires de la sainte histoire de Christ. Au verset 49, Il dit : « Et voici, j'enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut. » Ces disciples avaient besoin d'une puissance extérieure à eux-mêmes et Jésus leur a dit : « Attendez d'avoir reçu cette puissance. »
Dans Actes 1.8, nous lisons ces paroles de notre Seigneur Jésus-Christ. C'est ce que Jésus a dit aux disciples juste avant de monter au ciel : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.. » Jésus dit au verset 8 que même si c'est la mission du Saint-Esprit de gagner les âmes à Christ, le Saint-Esprit agit par l'intermédiaire des croyants.
Dans Jean 14.12, Jésus a fait cette déclaration aux disciples : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père. » Nous savons, à partir des paroles de Jésus-Christ dans Jean 16.7, que la raison pour laquelle Jésus est allé vers Son Père, c'était afin de nous envoyer le Saint-Esprit, le parakletos, Celui qui travaillera en nous, nous encouragera, nous réconfortera, nous conseillera et nous dirigera. En d'autres mots, l'oeuvre de gagner des âmes est toujours celle du Saint-Esprit. Puissions-nous ne jamais oublier que le Saint-Esprit agit au moyen des croyants. Jésus disait : « Vous serez mes témoins. » Notre travail est de témoigner; notre travail est de proclamer l'évangile, non de convaincre les gens. C'est le travail de Dieu. Peu importe l'habileté avec laquelle nous donnons des études bibliques, peu importe le soin que nous apportons à analyser notre présentation pour la rendre logique et intellectuelle, sans le Saint-Esprit, nous ne serons pas capables de convaincre une seule âme. Ce n'est pas notre oeuvre. Notre oeuvre s'accomplit par la folie de la prédication. Dieu les convaincra par le Saint-Esprit.
Nous ne devons pas prendre sur nous ce qu'il ne nous revient pas d'accomplir. Dieu ne nous a pas demandé de convaincre qui que ce soit; Dieu nous a simplement demandé de témoigner. Mais la question est celle-ci : « De quoi allons-nous témoigner? » Car en lisant le passage, il devient clair que nous donnons le témoignage et que le Saint-Esprit s'occupe de convaincre. Mais le Saint-Esprit ne peut pas convaincre les gens si nous ne leur donnons pas les éléments dont Il est supposé les convaincre. En d'autres termes, nous devons êtres sûrs que dans notre témoignage, nous témoignons de ce dont le Saint-Esprit est supposé les convaincre. C'est pourquoi Jésus, au verset 8, explique de façon succincte aux disciples ce dont le Saint-Esprit convaincra le monde.
Ainsi notre témoignage doit se faire dans le contexte de Jean 16.8 : « Et quand il (le Saint-Esprit) sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement. » Le mot « réprouvera » utilisé dans la version King James n'est pas la meilleure traduction. Le terme « convaincra » est plus conforme à l'original. Dans Jean 8.46, Jésus parle aux Juifs comme suit : « Qui de vous me convaincra de péché? » Le mot « convaincre » est ici le même qu'en Jean 16.8. Ce que Christ disait en réalité aux disciples, c'est que lorsque le Saint-Esprit viendra, Il les convaincra de trois choses : de péché, de justice et de jugement. Christ ne nous laisse pas dans les ténèbres. Il prend chacun de ces mots et nous les explique dans Jean 16.9-11.
Le premier mot se trouve au verset 9. Le Saint-Esprit convaincra le monde de péché. « De péché, parce qu'ils ne croient pas en moi. » Notez qu'Il ne donne pas au péché la définition habituelle que nous lui donnons. Jean 16.9 dit : « Du péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ». Regardons à la lumière de l'évangile ce que Jésus voulait dire par cette déclaration. Nous savons à partir des Écritures que Jésus est « venu pour sauver des pécheurs ». Dans 1 Timothée 1.15, Paul dit : « C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. » Nous sommes tous des pécheurs. « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23 ). « Il n'y a point de juste » (Romains 3.10 ). Jésus nous a sauvés de tous nos péchés. Par conséquent, selon le Nouveau Testament et à la lumière de l'évangile, de la bonne nouvelle inconditionnelle de Dieu, toute la race humaine a déjà été rachetée et même pardonnée de tous ses péchés.
Un texte résume tout ceci : 2 Corinthiens 5.18-19. C'est une déclaration très claire de l'apôtre Paul : « Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés (temps passé, a déjà réconcilié) avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. » C'est le message de l'évangile dont nous devons rendre témoignage. Allez et dites-le au monde. « Cesser de fuir Dieu. Il vous a déjà réconciliés avec Lui par Jésus-Christ. » Dans 2 Corinthiens 5.19, nous découvrons le message que nous sommes supposés prêcher : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. »
Chaque péché que nous avons commis et chaque péché que nous commettrons jusqu'au jour de notre mort a été pris en charge par la mort de notre Seigneur Jésus-Christ. Par conséquent, le seul péché par lequel l'homme peut être perdu, c'est le péché d'incrédulité. C'est un péché que Dieu ne peut pas pardonner parce que l'incrédulité est le rejet volontaire du salut, du don de notre Seigneur Jésus-Christ.
Dans ce contexte du Nouveau Testament, il est très clair que la seule raison pour laquelle les hommes seront privés du ciel n'est pas parce qu'ils sont mauvais, ni parce qu'ils sont pécheurs, mais parce qu'ils auront volontairement rejeté Jésus-Christ. C'est ce que Jésus essayait de dire à Ses disciples. « Les hommes sont perdus parce qu'ils ne croient pas en moi. » Voyez-vous, les Juifs ont divisé la race humaine en deux camps. Ils disaient que les Juifs étaient le peuple de Dieu et qu'ils étaient justes parce que Dieu leur avait donné l'alliance, tandis que les Gentils étaient des pécheurs. Mais l'Évangile dit que ce n'est pas vrai. Les Juifs et les Gentils sont tous deux sous la domination du péché (Romains 3.9 ) mais en Jésus-Christ nous avons reçu un don, et ce don, c'est la justice de Dieu qui qualifie chacun d'entre nous pour le ciel.
Écoutez ces paroles de Jésus Lui-même dans Marc 16.15 et 16. C'est Jésus qui parle. « Puis il leur dit (aux disciples) : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé (c'est garanti), mais celui qui ne croira pas sera condamné. » Il sera condamné parce qu'il ne croit pas.
À deux reprises, nous trouvons dans ce chapitre la même vérité. Dans Jean 3.18 et 36, Jésus est un plus précis que dans Marc. « Celui qui croit en lui n'est point condamné; mais celui qui ne croit pas est déjà condamné, (puis Jésus explique la raison de la condamnation) parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle (non pas au futur mais au temps présent continu) : et celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie; mais la colère de Dieu repose sur lui. »
En d'autres termes, la seule raison pour laquelle un homme est perdu, c'est parce qu'il a rejeté le don de Jésus-Christ. Notre oeuvre est de témoigner de l'Évangile. Notre oeuvre est de dire au monde qu'ils ont déjà été réconciliés par Jésus-Christ. C'est notre message. Le Saint-Esprit viendra et les convaincra. C'est la vérité et nous pouvons en témoigner dans le pire vocabulaire; notre message peut être illogique, il peut être donné dans une grammaire très pauvre, peu importe. Dieu ne dépend pas de notre éloquence; Il dépend du Saint-Esprit pour les convaincre et le Saint-Esprit le fera.
Mais Dieu ne les forcera pas à croire puisqu'Il est amour et chaque être humain qui entend l'Évangile devra faire son choix. Par exemple, dans Romains 11.20 où Paul discute avec eux, les Juifs veulent savoir pourquoi ils sont perdus, pourquoi les rameaux sont retranchés de l'olivier d'Israël. Paul leur répond que c'est à cause de leur incrédulité. Dans Hébreux 3.18-19, l'auteur du livre dit aux Juifs de l'Exode qu'environ deux millions d'entre eux, soit presque tous ceux qui étaient âgés de plus de vingt ans en sortant d'Égypte, ne sont pas entrés dans la terre promise pour cause d'incrédulité. Puis, dans Hébreux 4.1-2, il continue en disant que ceux qui ont cru en l'évangile sont entrés dans le repos de Dieu.
Le seul péché qui est impardonnable est le péché d'incrédulité et tout comme la foi est une soumission volontaire à la vérité telle qu'elle est en Christ, l'incrédulité est un rejet volontaire de la vérité qui est en Christ. C'est sur ce point que le christianisme et l'Islam sont en désaccord. Le mot « Islam » signifie « soumission » et l'Islam dit que nous devons nous soumettre à la volonté de Dieu, c'est-à-dire garder Ses règles. C'est pourquoi c'est une religion très légaliste. Le christianisme exige aussi la soumission, mais notre soumission est au Seigneur Jésus-Christ. Il est notre Sauveur. Nous avons le salut en Lui, pas en ce que nous faisons. Ce que nous faisons est le fruit de notre salut qui est l'oeuvre du Saint-Esprit dans la vie du croyant.
Pour cette raison, nous nous arrêterons sur un texte très important. Il y a beaucoup de chrétiens qui sont confus à propos de ce que nous appelons le péché impardonnable. Le texte est dans Matthieu 12.30-32. C'est encore Jésus qui parle aux Juifs. Écoutez ce qu'Il a à leur dire : « Celui qui n'est pas avec moi est contre moi. » Nous sommes soit pour Christ ou contre Lui, et quand cet Évangile sera prêché dans le monde entier en guise de témoignage, il divisera la race humaine en deux camps seulement. Il n'y aura plus de dénominations. Il y aura une seule foi, un seul baptême, une seule vérité. Les deux camps seront formés des croyants d'un côté, et des incroyants de l'autre, de ceux qui sont pour Christ et de ceux qui sont contre Lui.
« Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse. » L'incroyant veut détruire l'Église chrétienne parce qu'il fait l'oeuvre du diable. Le croyant veut y amener des gens. À la lumière de ceci, Jésus dit dans Matthieu 12.31 : « C'est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes. » C'est ainsi parce que sur la croix, Jésus a payé le prix pour toutes les sortes de péchés et de blasphèmes. « Mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné aux hommes. »
Verset 32 : « Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné. » Jésus parle aux Juifs qui étaient contre Lui et dont le temps de probation n'était pas encore terminé. Mais après que Jésus soit monté au ciel et que le Saint-Esprit ait pris la relève à la Pentecôte, Il convainc les mêmes Juifs que cet homme qu'ils ont crucifié était le Messie et que s'ils rejetaient ce fait, ce ne serait plus un blasphème contre le Fils de Dieu, mais contre le Saint-Esprit.
« Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » Rappelez-vous, le Saint-Esprit convainc le monde que la raison pour laquelle ils sont perdus n'est pas parce qu'ils sont mauvais, mais parce qu'ils sont sans Christ. Ils ne sont pas sauvés parce qu'ils sont bons, mais parce qu'ils ont accepté le don du salut en Christ.
Le Saint-Esprit convainc aussi le monde de justice. Jean 16.10 : « De justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus. » Jésus donne un indice sur ce qu'Il veut dire dans Jean 16.28 : « Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père. » Christ n'a pas été envoyé ici par le Père en vacances. Il a été envoyé en mission et cette mission est décrite à plusieurs endroits dont Jean 3.17 : « Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il condamne le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. »
Dans Galates 4.4-5, nous lisons ces paroles de la plume de l'apôtre Paul : « Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi. » Dieu a envoyé Jésus pour exécuter une oeuvre; Il avait une mission à accomplir et Dieu dit à Jésus : « Tu ne dois pas revenir vers Moi avant que Tu n'aies achevé l'oeuvre que Je T'ai donnée à faire. »
Jean 17.3-4 dit : « Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. » Sur la croix, selon Jean 19.30, Jésus a dit : « Tout est accompli. » C'est là une des sept paroles de Jésus sur la croix.
Le fait que Jésus soit retourné vers le Père signifie simplement que Dieu avait déjà pourvu à la justice pour tous les hommes en Jésus-Christ. C'est une oeuvre terminée. La preuve est que Jésus est retourné vers Son Père. Quand Jésus est ressuscité des morts, Il a dit à Marie de Magdala : « Ne me retiens pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20.17 ). Tout ceci était très significatif parce que Jésus devait entendre le Père Lui annoncer que Son oeuvre était terminée. Il est allé vers le Père et le Père Lui a dit : « Mon Fils, Je suis très content et satisfait de ce que Tu as réalisé. Je Te donne pleine autorité de prendre ces pécheurs et de les emmener avec Toi au ciel. » Ainsi Jésus est revenu et Il dit à Ses disciples dans Matthieu 28.18-19 : « Toute autorité m'a été donnée. J'ai maintenant le droit légal d'emmener tous ces gens au ciel. J'ai satisfait aux exigences de la loi de Dieu. J'ai obtenu la justice, la justice de Dieu, pour eux. Allez dans le monde entier et faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai ordonné. »
Le fait que Christ soit retourné vers Son Père signifie que l'oeuvre est terminée. Dans 1 Jean 5.24, nous lisons les paroles de Christ : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé... » Nous croyons que Dieu a envoyé Jésus-Christ ici-bas pour nous sauver et que Jésus a accompli cette mission. Voici ce que Jésus dit pour ceux qui croient cela : « ... a la vie éternelle (vous l'avez déjà) et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » Voilà la bonne nouvelle!
Mais le problème est que ce ne sont pas tous les gens qui acceptent le don; aussi le Saint-Esprit doit-Il convaincre le monde de quelque chose d'autre et nous le trouvons en Jean 16.11. « De jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. » Maintenant c'est là une phrase lourde de signification, aussi laissez-moi essayer de vous expliquer en résumé ce que Christ disait.
Quand vous lirez le récit de la création dans Genèse 1, surtout les versets 26-28, vous découvrirez que lorsque Dieu a créé ce monde avec tous les animaux, la végétation, les oiseaux, le bétail, tout, Il S'est tourné vers Adam et lui a dit : « Adam, tu domineras sur ce monde. Je l'ai créé pour toi et tes enfants. J'ai créé ce monde pour vous. »
C'est pourquoi nous sommes coupables lorsque nous polluons notre monde. Dieu n'a pas donné ce monde pour que l'homme l'utilise mal. Quand Adam a péché, il a remis ce monde et tout ce qu'il contient, incluant la race humaine, à Satan. Nous savons que c'est le cas parce que nous lisons dans Luc 4 que Satan amène Jésus sur une haute montagne, Lui montre tous les royaumes du monde et Lui dit au verset 6 : « Tout ceci m'a été livré. » Jésus n'a pas remis cela en question. En fait, dans Jean 14.30, Jésus appelle Satan le prince de ce monde.
Mais quelque chose est arrivé à la croix. Non seulement Jésus nous a sauvés du péché, mais Il nous a rachetés. 1 Pierre 1.18-19 : « Sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache... » Un autre excellent texte est Apocalypse 12.10. C'est la bonne nouvelle de l'Évangile : « Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ. » Le mot « maintenant » fait référence à la croix.
Sur la croix, Jésus est devenu le propriétaire légal de ce monde et la seconde moitié du verset 10 nous parle de Satan : « Car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. » Depuis la croix, Satan n'est plus le propriétaire légal de ce monde. Il appartient à Christ; Il est le propriétaire légal de ce monde. Il a racheté ce monde pour deux raisons :
- Pour nous racheter.
- Pour le restaurer.
Il fera ces deux choses. Il a déjà fait la première et Il fera la seconde. Il nous a rachetés et Il restaurera le monde. Mais nous ferons partie de cette restauration seulement si nous acceptons et recevons le don. Si nous refusons le don, alors un jugement nous attend. En d'autres termes, lorsque nous nous tiendrons devant le trône du jugement de Dieu en tant qu'incroyant, nous ne pourrons pas blâmer Adam; nous ne pourrons pas même blâmer notre nature pécheresse; nous ne pourrons pas blâmer Dieu; nous ne pourrons pas blâmer qui que ce soit excepté nous, parce que Dieu dira : « Je vous ai donné le salut comme un don infiniment coûteux pour Moi, mais gratuit pour vous, et vous n'avez pas voulu l'accepter; vous avez refusé, non pas une fois, deux fois, mais un millier de fois. Je suis venu vers vous de différentes manières et vous avez persisté à refuser. Par conséquent, votre maison sera laissée déserte. »
C'est l'abomination de la désolation. C'est le rejet délibéré, volontaire et ultime de Jésus-Christ. Dans Hébreux 2.3, il nous est dit ce qui arrivera si nous rejetons délibérément et volontairement le don. « Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu (les disciples)... »
Dans Hébreux 10.14, nous avons la bonne nouvelle de l'Évangile : « Car, par une seule offrande (un seul sacrifice), il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés (ceux qui ont accepté Jésus-Christ). » Mais regardez maintenant le verset 26 : « Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité (le mot 'péché' a ici la même signification que dans Jean 16.9, l'incrédulité), il ne reste plus de sacrifice pour les péchés... » Si vous rejetez délibérément Jésus-Christ (volontairement signifie délibérément) après avoir entendu que Son sacrifice vous avait sauvé), « il ne reste plus de sacrifice pour les péchés ». Souvenez-vous, l'auteur parle aux Juifs et les Juifs se fiaient aux sacrifices des taureaux, des brebis et des boucs. Paul dit : « Ces sacrifices ne peuvent vous sauver. Il n'y a qu'un seul sacrifice. Si vous rejetez cela, après avoir découvert la vérité, après avoir été convaincu de la vérité par le Saint-Esprit, alors il ne reste plus rien pour vous sinon » (verset 27) « une attente terrible du jugement et une indignation ardente qui dévorera les adversaires. »
Verset 29 : « De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds (c'est une expression qui signifie traiter quelque chose comme de la boue) le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce? » Le Saint-Esprit les a convaincus par notre témoignage et ils refusent d'accepter Christ. Il ne leur reste que le jugement.
80% du monde est non chrétien. 900 millions de gens, environ un cinquième de la population mondiale, appartiennent à l'Islam. En 1970, il y avait tout juste un million de musulmans aux États-Unis. En 1980, elle avait augmenté à deux millions. Dix ans plus tard, en 1990, la population islamique totale aux États-Unis seulement était légèrement inférieure à cinq millions. Un défi nous attend; ils ont besoin de l'Évangile.
Notre travail n'est pas de les convaincre. Nous ne pourrons jamais convaincre un musulman. Je l'ai essayé. J'ai travaillé dix-huit ans dans un pays à moitié musulman. Mais le Saint-Esprit convaincra. Notre oeuvre est de prêcher l'Évangile. Laissez l'Esprit convaincre. C'est ma prière que nous prenions notre mission très au sérieux. La prophétie d' Apocalypse 14, l'Évangile éternel, doit aller vers toute nation, toute race, toute langue, et tout peuple. Jésus a dit dans Matthieu 24.14 : « Lorsque vous verrez ces choses, sachez que la fin est proche. » Car chaque être humain devra faire un choix, pour Christ ou contre Christ.
Quand Christ reviendra, Il divisera la race humaine en deux camps seulement deux camps. Dans Matthieu 25.33, Il les appelle les brebis et les boucs. Au verset 41, voici ce qu'Il dira aux boucs, à ceux qui rejettent volontairement Jésus-Christ : « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel (le feu qui les consumera; le résultat du feu sera éternel) qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. » En d'autres termes, « Le feu qui vous consumera n'a pas été préparé pour vous, mais puisque vous persistez à rejeter mon Fils, puisque vous avez insisté pour joindre le camp de Satan, Je n'ai pas d'autre choix que de vous inclure dans ce feu. »
C'est ma prière qu'aucune personne lisant ceci ne sera dans ce feu, mais c'est aussi ma prière que nous puissions tous témoigner de l'Évangile à un monde en perdition, de sorte que le Saint-Esprit puisse accomplir Sa mission sur cette terre.
L'ESPRIT EN MISSION
L'Esprit est ici pour nous guider et pour convaincre les gens. Quand l'Esprit aura complété sa mission de convaincre le monde de péché, de justice et de jugement, et aura accompli Son oeuvre, chaque personne qui aura été convaincue devra faire un choix, soit pour Christ, ce que la Bible décrit comme étant la foi, soit contre Christ, ce que la Bible décrit comme l'incrédulité.
Si la personne refuse d'accepter le don du salut, le Saint-Esprit ne l'abandonne pas. Il revient encore et encore à la charge jusqu'à ce que cette personne dise finalement au Saint-Esprit : « Laisse-moi tranquille! » Mais nous devons aussi être préoccupés de ceux d'entre nous et des autres qui ont dit oui. Lorsque nous répondons positivement aux convictions de l'Esprit saint et que nous nous soumettons par la foi à la vérité telle qu'elle est en Jésus, quelque chose de très important se produit. La Bible l'appelle la régénération ou la nouvelle naissance.
En ce qui concerne l'action de l'Esprit dans le croyant, le point de départ est ce que la Bible désigne comme l'expérience de la nouvelle naissance. La foi est la soumission à la vérité telle qu'elle est en Jésus et cette vérité se résume en deux faits principaux. Premièrement, notre vie qui était condamnée est venue à son terme sur la croix; nous sommes morts. C'est la raison fondamentale du baptême. C'est un service funéraire. En second lieu, nous acceptons en échange la vie de Christ qui nous est apportée par le Saint-Esprit.
L'explication la plus claire de la justification par la foi se trouve dans Galates 2.19-20. Deux accusations étaient faites par les judaïsants contre le message que Paul prêchait. L'une d'elle était : « Paul, si Dieu justifie les pécheurs parce qu'ils croient, une chose que la loi ne fait pas, alors Dieu n'est-il pas un ministre du péché? » L'autre chose dont ils ont accusé Paul est : « Si tu dis aux gens que Dieu justifie les mauvaises gens, alors n'encourages-tu pas le péché en déclarant : Dieu vous a justifiés alors que vous étiez mauvais? Quelle raison as-tu de mener une bonne vie? Par conséquent, tu fais encore de Christ un 'ministre du péché'. »
Paul dément catégoriquement ces deux accusations parce que la justification par la foi est plus qu'un assentiment intellectuel à la vérité. C'est notre identification avec la mort, l'ensevelissement et la résurrection de Christ. Lisons Galates 2.19 : « Car je suis par la loi mort à la loi. » La loi a condamné Paul parce qu'il était un pêcheur et la loi a eu la domination sur lui jusqu'à ce qu'il meure. Paul pouvait dire : « Je suis mort. La loi m'a tué mais je ne suis pas demeuré dans la tombe parce que je suis ressuscité avec Christ afin de pouvoir vivre pour Dieu. Comment suis-je mort avec Christ? Quand suis-je mort avec Christ? Je suis crucifié avec Christ (quand je suis mort à la loi), néanmoins je vis, mais non pas moi mais Christ qui vit en moi. »
En d'autres termes, la justification par la foi, c'est simplement dire : « Non pas moi (parce que je suis mort sur la croix) mais Christ. Et maintenant Christ vit en moi. » Souvenez-vous que si l'Esprit de Christ n'est pas en nous, si nous n'avons pas expérimenté la nouvelle naissance, même si nos noms se retrouvent sur les registres d'église, nous ne Lui appartenons pas. Christ vit en nous par le Saint-Esprit. « La vie que je vis maintenant dans la chair (dans mon corps mortel), je la vis par la foi dans le Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est donné lui-même pour moi. »
Autrement dit, quand le Saint-Esprit travaillait avec nous avant notre conversion, Il travaillait de l'extérieur. Il nous a convaincus par les avenues de notre esprit. Il nous a convaincus de péché, de justice et de jugement. Mais au moment où nous avons dit oui, le Saint-Esprit est venu habiter en nous et nous sommes devenus le temple de Dieu. C'est la première chose qui a eu lieu à la conversion.
Il doit être clair qu'à moins que nous n'expérimentions cette conversion, la justification ne demeure qu'une théorie. La justification par la foi implique aussi une expérience qui vient par la nouvelle naissance.
Souvenons-nous que notre justification est toujours en Christ mais que la justification doit être rendue effective et est rendue effective lorsque nous disons « oui » au Seigneur et que le Saint-Esprit vient habiter en nous.
Il y a deux autres textes qui disent clairement ce qui arrive si nous n'avons pas cette expérience. Dans Jean 3, Nicodème, qui essayait de gagner le salut par les oeuvres de la loi, vint voir Jésus de nuit, et Jésus lui dit quelque chose de très important pour lui dans Jean 3.3 : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » « Peu importe les nombreux efforts que tu fais pour essayer d'être bon, peu importe que tu sois l'un des chefs de l'Église (Nicodème était membre du Sanhédrin), si tu ne nais d'en haut, tu n'appartiens pas à Mon royaume. » Dans Romains 8.9, Paul dit : « Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. »
Évidemment Nicodème, n'ayant pas réussi à comprendre ce que Christ disait, déclara : « Attends-tu de moi que je naisse de nouveau alors que je suis devenu un vieil homme? » Il avait mal compris Christ de sorte que Christ lui répond au verset 5 de Jean 3 : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau (le grec dit 'sort de l'eau') et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » L'eau représente notre ensevelissement avec Christ, qui est le baptême. Notre sortie en nouveauté de vie est l'expérience de la nouvelle naissance. Sans elle « vous ne pouvez entrer dans le royaume de Dieu ».
Le point de départ de l'expérience chrétienne est important et c'est pourquoi nous lirons 1 Pierre 1.22-23 : « Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité. » Remarquez que lorsque nous nous abandonnons à l'évangile par la foi, nous avons purifié notre âme; nous avons dit adieu à l'ancienne vie, à l'ancienne vie d'égoïsme. Tout ceci est fait par l'Esprit « pour avoir un amour fraternel sincère, voyez à ce que vous vous aimiez ardemment les uns les autres, avec un coeur pur et fervent ». En d'autres termes, la nouvelle vie est une vie d'amour et la meilleure preuve de cela, dit Jésus, c'est quand nous nous aimons les uns les autres.
Verset 23 : « Puisque vous êtes nés de nouveau, non par une semence corruptible (ou une vie corruptible), mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu ». Nous avons reçu la vie éternelle de Christ dans l'expérience de la nouvelle naissance en échange pour notre ancienne vie que nous avons par la foi abandonnée à la croix. C'est pourquoi l'apôtre Paul nous dit que nous chrétiens sommes le temple du Saint-Esprit. Remarquez ce que Paul dit aux Corinthiens qui ne se comportaient pas comme des chrétiens. Ils se battaient entre eux; il y avait de la jalousie, de la division et pas d'amour. Paul leur dit : « Vous n'agissez pas comme étant le temple de Dieu. »
Dans 1 Corinthiens 3.16 Paul dit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? » Dans 1 Corinthiens 6.19, nous lisons : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? » Christ vous a rachetés, vous Lui appartenez.
Le Saint-Esprit vient habiter en nous afin de réaliser dans notre expérience ce qui est déjà nôtre en Jésus-Christ. Le Saint-Esprit n'ajoute pas un iota à ce qui est à nous en Jésus-Christ. En Christ nous sommes parfaits et complets. Il n'y a rien que nous puissions y ajouter. Nous ne pouvons même pas l'améliorer car, comme le dit Paul dans Éphésiens 2.6, nous sommes déjà assis dans les lieux célestes en Christ. Aussi le Saint-Esprit ne vient-Il pas ajouter à cela; Il vient pour le concrétiser dans notre expérience. Il vient pour restaurer l'image de Dieu défigurée par le péché et reproduire en nous le caractère de Christ afin que le monde puisse voir que nous sommes Ses enfants.
Quand Dieu a créé l'homme, Son plan initial était qu'il soit le temple de Dieu. Quand Adam a péché, Il a expulsé Dieu de sa vie, en sorte que ses enfants sont tous nés spirituellement morts. Christ est non seulement venu ici-bas pour nous sauver mais pour réparer le dommage causé par le péché à l'image de Dieu en l'homme. Le point de départ, c'est la nouvelle naissance. Dieu vient et habite en nous et nous devenons de nouveau le temple de Dieu.
La Bible appelle ce processus de restauration de l'image de Dieu en l'homme la sanctification. C'est l'oeuvre du Saint-Esprit. Évidemment nous y coopérons, mais Dieu ne nous dit pas : « Christ vous a sauvés; Il vous a justifiés; Il vous a rachetés; maintenant Il vous laisse le reste. » Non; c'est l'oeuvre de Dieu du commencement à la fin.
Nous lisons dans 2 Thessaloniciens 2.13 : « Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité. » Souvenons-nous que la sanctification fait partie du processus de la rédemption que Dieu a planifié pour chacun de nous. Maintenant nous lisons dans 2 Corinthiens 3.17-18 : « Or, le Seigneur est cet Esprit. » Remarquez que Christ en vous est synonyme de l'Esprit en vous; et Paul dit que là où est Christ, là est l'Esprit parce qu'Il est le représentant de Christ.
« Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. » Nous sommes délivrés de l'anxiété, de l'insécurité, de la culpabilité, de la condamnation; mais nous sommes aussi délivrés du péché. « Nous tous (qui avons reçu l'Esprit) qui, le visage découvert (les mots 'le visage découvert' signifient que nous pouvons venir à Dieu avec assurance, sans crainte; il n'y a plus de voile entre Dieu et nous; nous pouvons venir à Dieu directement, en Christ), contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » C'est l'oeuvre du Saint-Esprit!
Maintenant allons dans 1 Thessaloniciens 5.23 pour voir à quel point Il nous change et à quel point Il veut nous toucher. Notez que lorsque Dieu commence une oeuvre, Il ne fait pas le travail à moitié. Voyez comment Paul fait mention de Dieu ici car la toute première chose que Dieu fait dans cette merveilleuse vérité de la justification par la foi, c'est de nous donner la paix. « Que le Dieu de paix... »
Les chrétiens ne s'inquiètent plus de savoir : « Vais-je réussir à aller au ciel? » Il est vrai que nous aurons des luttes au cours de notre vie chrétienne. Nous aurons des hauts et des bas, mais il est une chose que nous devons avoir, c'est la paix avec Dieu parce qu'en Christ nous avons été acceptés. Et voici le plan de Dieu pour ceux auxquels Il a donné la paix : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers (ou totalement et il explique ensuite ce qu'il veut dire par 'tout entiers'), et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! »
Dieu veut affecter chaque partie de notre être. Il veut la totalité de notre être, non pas seulement une partie de celui-ci. Le christianisme est une religion de sept jours semaine. Ce n'est pas une religion hebdomadaire qu'on ne pratique que le Sabbat. Il veut de notre part un engagement total et une dépendance totale de Lui.
En tant que peuple, Dieu nous a confié un message particulier que nous appelons le message du sanctuaire. Quand nous examinons le sanctuaire, nous voyons qu'il se compose de trois parties : la cour ou le parvis, que tous peuvent voir de l'extérieur, le lieu saint et le lieu très saint. En étudiant le sanctuaire, nous voyons qu'il préfigure l'humanité de Christ puisqu'Il a été fait chair et qu'Il a habité parmi nous. Christ nous a rachetés dans cette humanité et lorsque nous acceptons Christ et devenons une partie de Son corps, cette vérité s'applique alors aussi à nous. Nous devenons le temple de Dieu. Le parvis correspond au corps qui est visible aux yeux de tous. L'âme, où se trouve le siège de la volonté et où nous prenons nos décisions est l'hôte de la pensée; l'âme correspond au lieu saint; l'esprit est l'endroit où demeure le Saint-Esprit; c'est la partie la plus profonde de notre être et il correspond au lieu très saint dans ce temple où Dieu habite.
Tout comme Dieu a purifié le temple par Christ, Il veut purifier ce temple pour que nous puissions refléter Sa gloire. Il travaille de l'intérieur vers l'extérieur. Le légalisme agit seulement de l'extérieur. C'est tout ce dont il se préoccupe; l'intérieur est encore corrompu. Mais le Saint-Esprit vient demeurer en nous et Il démarre le processus de la sanctification. Quand Il agit en nous, Il le fait sur tout notre être jusqu'à ce que l'homme devienne le reflet de Son Fils Jésus-Christ.
Mais pendant tout ce temps, Il nous donne la paix, même si nous luttons et même si nous connaissons l'échec. Le Saint-Esprit n'utilise pas la force. Il est capable de marcher en nous et de vivre en nous, selon que nous coopérons avec Lui et en proportion de cette coopération. Cela prend du temps et implique une croissance. C'est pourquoi il nous faut apprendre ce que la Bible enseigne sur ce que signifie marcher dans l'Esprit.
Il nous faut cependant réaliser que lorsque le Saint-Esprit vient demeurer en nous, Il nous veut tout entier. Il est nécessaire de souligner que le Saint-Esprit veut guider et contrôler l'être entier afin que nous ne vivions plus indépendamment de Dieu. Car c'est sur ce point que l'homme s'est égaré, qu'il a tourné le dos à Dieu.
Il y a quatre domaines dans lesquels Il veut nous guider et nous contrôler. Ce sont :
- Il veut nous donner la liberté. Il veut nous libérer de cette vie égoïste qui a fait tant de ravages dans le monde. Il veut reproduire en nous le caractère d'amour de Son Fils Jésus-Christ. Dans 2 Pierre 1.2-8, nous remarquons comment Pierre introduit son épître : « Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur! » Dieu commence toujours avec la paix; Il ne commence pas par la victoire. Si nous n'avons pas cette paix, nous pouvons tout aussi bien oublier la victoire, car notre motivation de vaincre sera toujours mauvaise. Notre motivation pour la victoire doit provenir du fait que nous avons déjà la paix. Alors nous voulons vivre pour Jésus-Christ.
« Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie (éternelle) et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. » Tout ce qui a rapport à notre salut a déjà été obtenu pour nous en Jésus-Christ. C'est pourquoi nous lisons dans 2 Pierre 1.4 : « ... lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ». Puis il nous dit ce qui doit arriver après avoir expérimenté tout ceci.
Verset 5 : « ... à cause de cela même (nous avons maintenant la paix, l'espérance, l'assurance et nous sommes devenus participants de la nature divine), faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. » Dieu désire que nous portions des fruits. Il veut que le monde voie que l'Évangile signifie plus que de lever les mains et de dire : « Alléluia, je suis sauvé! » Il veut voir des fruits dans nos vies. - Il nous guide dans toute la vérité. Dans Jean 16.13, Jésus parle aux disciples. Souvenez-vous de ce qu'Il a dit à Ses disciples avant de partir : « Quand le Consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ». De la même manière, le Saint-Esprit qui a inspiré les auteurs de la Bible, doit aussi éclairer notre esprit lorsque nous la lisons. Il importe peu de connaître les langues originales de la Bible ou toutes les règles d'herméneutique qui est la science de l'interprétation des écrits bibliques, si nous ne dépendons pas du Saint-Esprit pour nous guider dans la vérité, nous serons en problème.
Un fameux théologien du nom de Kittle a écrit d'excellentes choses sur la Bible. Mais nous nous demandons comment un homme qui connaissait autant de choses sur la Bible a pu faire une distinction entre un Juif et un Gentil et faire partie de ceux qui ont encouragé Hitler à agir comme il l'a fait avec les Juifs. Il est évident que nous devons être guidés par le Saint-Esprit parce que la connaissance intellectuelle n'est pas suffisante.
Même si nous n'avons pas tous les outils que les pasteurs ont, nous ne pouvons pas nous dire incapables d'étudier la Bible. Certains vieillards en Afrique, qui ne pouvaient ni lire ni écrire, m'ont appris des choses sur la vérité que je n'aurais pas pu saisir moi-même. Je remercie Dieu que ces hommes aient été des hommes de Dieu qui ne dépendaient pas de leurs talents naturels ou de leur éducation, aussi importantes que ces choses puissent être. Nous devons dépendre de l'Esprit pour être guidés dans la vérité. C'est l'une de Ses tâches. - En traitant de la vie dans l'Esprit, Romains 8.26 nous dit que l'une des fonctions de l'Esprit est de donner du sens à nos prières. « De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs inexprimables. »
- Finalement, l'Esprit est Celui qui donne la capacité de témoigner. Quelqu'un peut être introverti, timide et sentir qu'il en est incapable, mais Actes 1.8 dit que lorsque nous recevrons l'Esprit, nous recevrons une puissance et nous serons les témoins de Dieu à Jérusalem, en Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre.
La vie chrétienne ne consiste pas à simplement essayer de faire de notre mieux. C'est une vie dans l'Esprit. Nous sommes des chrétiens nés de nouveau. L'Esprit vient et habite en nous de sorte que le monde peut voir la puissance de l'Évangile maintenant reproduite en nous pour la gloire de Dieu.
Je prie que nous permettions au Saint-Esprit qui habite en nous de nous contrôler, de nous guider et de nous utiliser pour achever l'oeuvre de prêcher et de témoigner au monde de la bonne nouvelle du salut. Le temps est venu pour nous de témoigner de l'Évangile. Le temps est venu où nous ne pouvons plus simplement dire : « Merci mon Dieu, j'ai l'assurance du salut. » Nous devons nous lever et laisser le monde voir Christ en nous, l'espérance de la gloire.
Puisse Dieu nous bénir afin que nous puissions maintenant commencer à marcher dans l'Esprit et Lui permettre de reproduire en nous le caractère du Fils de Dieu, Jésus-Christ. Ce que le monde a besoin de voir, c'est Christ manifesté dans Son corps l'Église.
L'ESPRIT DANS LE CROYANT
Nous apprenons comment Il le fait alors que nous marchons dans l'Esprit. C'est ici que se situe la différence entre le salut en Jésus-Christ et la vie chrétienne. Le salut est entièrement l'oeuvre de Dieu sans aucune contribution de notre part. Tout ce que nous pouvons faire, c'est simplement lever nos mains et dire : « Merci mon Dieu pour ce merveilleux don du salut. » Mais quand il s'agit de vie chrétienne, cela implique notre coopération. Cela ne se passe pas automatiquement.
Il existe de merveilleuses machines à faire du pain qui le font automatiquement. Tout ce que vous avez à faire, c'est d'y mettre les ingrédients et de presser le bouton « marche ». Un ordinateur exécute le tout automatiquement. Mais cela ne fonctionne pas avec l'Esprit. Nous ne pouvons pas simplement presser un bouton et dire : « Saint-Esprit, fais Ton travail ». En ce qui concerne la vie chrétienne, Dieu nous a créés pour travailler avec Lui, pour être Ses partenaires dans le plan du salut. Quand nous parlons du salut, nous en parlons comme d'un don gratuit. Quand nous parlons de la vie chrétienne, cela implique notre coopération. Mais la vie chrétienne n'est pas l'Évangile; elle est le fruit de l'Évangile et nous ne devons pas confondre les deux.
Pour comprendre ce que signifie marcher dans l'Esprit, nous devons d'abord expliquer clairement qu'un chrétien peut marcher non pas seulement d'une façon, mais de deux façons parce qu'en acceptant Christ, aucun changement ne se produit dans notre nature humaine. Elle demeure exactement la même qu'avant notre conversion. Mais par l'expérience de la nouvelle naissance, nous sommes devenus participants de la nature divine et il devient ainsi possible pour des chrétiens nés de nouveau de marcher selon la chair ou selon l'Esprit. La Bible parle d'un chrétien charnel, comme d'un chrétien qui marche selon la chair. Le mot charnel n'est jamais utilisé pour décrire un incroyant dans le Nouveau Testament. C'est plutôt le mot « naturel » qui est utilisé.
Nous trouvons trois sortes de personnes dans la Bible. L'homme naturel, qui est l'incroyant, le chrétien charnel et le chrétien spirituel, qui sont tous deux des chrétiens nés de nouveau mais qui marchent dans deux voies différentes la voie de la chair ou la voie de l'Esprit.
Pour répondre à la question à savoir ce que cela signifie de marcher selon la chair ou de marcher selon l'Esprit, nous examinerons ce que Dieu a conçu comme devant avoir lieu dans la vie du croyant. Dans Romains 8.3, nous voyons que la bonne nouvelle de l'Évangile est que Jésus a condamné la loi du péché sur la croix mais la raison pour laquelle Il l'a fait se trouve au verset 4 : « afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, (il y a cependant une condition) qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit. » Nous n'accomplissons pas la loi en canalisant la puissance de notre volonté et en nous promettant d'être bons. Nous expérimentons la justice de Christ en marchant selon l'Esprit. C'est Son travail de reproduire en nous le caractère de Christ; ce n'est pas notre travail. Mais notre part dans la vie chrétienne est de marcher selon l'Esprit. Maintenant nous n'avons pas encore répondu à la question : « Que signifie marcher selon la chair et marcher selon l'Esprit? »
Premièrement, nous devons savoir ce qu'est la chair. Quand la Bible emploie le mot « chair » dans le Nouveau Testament, elle fait surtout référence à la nature de l'homme telle qu'elle est dans sa condition déchue. Le mot « chair » n'a jamais été utilisé pour Adam avant la chute. À quoi ressemble la nature humaine déchue? Quand Dieu a créé Adam et Ève, Il a placé dans leur nature humaine certains désirs l'appétit, la sexualité, les sentiments ce sont toutes des choses qui ont été données par Dieu. Mais quand Adam a péché, quelque chose s'est passé. Avant de pécher, ces désirs étaient contrôlés par l'amour que Dieu avait enchâssé dans la nature d'Adam. L'amour le contrôlait de sorte qu'aucun de ces désirs ne pouvait mal tourner; ils étaient tous sous contrôle. Mais dès l'instant où Adam pécha, l'amour disparut et l'égoïsme prit sa place. Son amour non égoïste fit demi-tour en direction du moi et ces désirs naturels que Dieu avait créés devinrent des convoitises. Ils échappèrent à son contrôle. Aussi marcher selon l'Esprit signifie simplement permettre à ces désirs non contrôlés de tomber sous le contrôle du Saint-Esprit.
Un chrétien qui est dominé ou contrôlé par sa nature, par ses sentiments, par ses différents désirs, marche selon la chair. Le Nouveau Testament classe ces désirs en trois catégories. On les trouve dans 1 Jean 2. Ce sont les trois motivations fondamentales qui contrôlent le chrétien charnel et qui contrôlent également l'homme naturel. Mais la différence est que l'homme naturel n'a pas en lui l'Esprit alors que le chrétien charnel a l'Esprit qui habite en lui. C'est pourquoi il devrait marcher d'une manière différente.
1 Jean 2.15 dit : « N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui ». Cela signifie qu'il ne démontre pas l'amour de Dieu. Au verset 16, il explique ce qu'il signifie par l'amour du monde : « car tout ce qui est dans le monde (ce sont les trois motivations fondamentales), la convoitise de la chair (ces désirs intérieurs), la convoitise des yeux ». Ce que nous voyons, nous le voulons, c'est pourquoi je déteste faire du lèche-vitrine. Même regarder des catalogues suscite en moi des désirs de vouloir quelque chose que je ne connaissais pas auparavant. Il y a aussi l'orgueil de la vie. La nature humaine essaie toujours de s'élever que ce soit économiquement, politiquement ou académiquement nous essayons toujours de nous élever pour être le numéro un.
Si nous marchons selon la chair, nous permettons à la convoitise de la chair, à la convoitise des yeux et à l'orgueil de la vie de nous contrôler de sorte que lorsque les gens nous regardent, ils ne peuvent voir Christ en nous. Ils nous voient comme si nous n'étions pas différents des gens qui sont inconvertis. C'était le problème des chrétiens de Corinthe. Paul nous montre dans 1 Corinthiens qu'un chrétien charnel est un chrétien né de nouveau mais qu'il est une disgrâce pour Jésus-Christ.
Paul a écrit cette lettre aux Corinthiens à peu près dix ans après qu'il les ait convertis. C'est lui qui avait évangélisé l'église de Corinthe. Il écrit donc cette lettre dix ans plus tard et il les réprimande (voir le chapitre 3 ). Notez d'abord 1 Corinthiens 3.16. Il parle à des chrétiens régénérés, nés de nouveau. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? »
Dans 1 Corinthiens 3.1-3, nous voyons quel était le problème de ces chrétiens nés de nouveau : « Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels (remarquez les deux groupes et la manière dont il définit le mot 'charnel'), comme à des bébés en Christ. » Ce sont des chrétiens nés de nouveau mais ce sont des bébés en Christ. Il n'y avait pas de problème au verset 1, parce que Paul parlait du temps où il vint pour la première fois à Corinthe. « Moi, frères, je ne pouvais vous parler. Quand je suis en premier venu vers vous, j'ai dû vous traiter comme des bébés en Christ. »
Le problème est au verset 2 : « Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas, même à présent ». C'est une chose de changer des couches de bébé à l'âge de trois mois; c'en est une autre de les changer à l'âge de dix ans. C'est là que se trouvait le problème. Il n'y avait pas de croissance spirituelle dans l'église de Corinthe. Ils pouvaient avoir grandi en nombre, mais ils étaient encore charnels spirituellement.
L'évidence de cette attitude charnelle se constate au verset 3 : « ... parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l'homme? » En d'autres termes, le comportement d'un chrétien charnel n'est pas différent du comportement de l'homme naturel : l'envie, la division, les luttes, les lettres anonymes de bêtises. C'est l'attitude charnelle; ce n'est pas le christianisme parce que la Bible dit que si vous êtes en désaccord avec quelqu'un, allez le voir. Il nous faut être capable de nous regarder en face et de dire : « Pouvons-nous nous discuter? Je suis en désaccord avec ce que cette église a fait. » Il nous faut apprendre à nous asseoir et à discuter.
Quand la chair domine, il n'y a pas d'unité dans l'église. Il y a de la division et des luttes, et le nom de Jésus-Christ est déshonoré. Peu importe à quel point nous possédons la vérité, si nous marchons selon la chair, nous ne sommes plus attrayants pour les gens de l'extérieur. Il n'y a rien qu'ils désirent obtenir de nous. Le jour où nous aurons appris à marcher selon l'Esprit, il y aura de l'amour, il y aura de l'unité. Il se peut que nous ne soyons pas d'accord en toutes choses, mais nous nous assoirons comme des chrétiens, nous parlerons ensemble et en discuterons car ce n'est pas une théorie qui convaincra le monde mais une démonstration tangible.
Un fameux philosophe païen, fils d'un pasteur luthérien, devint athée et fit cette déclaration : « Si vous chrétiens vous attendez à ce que je croie en votre Rédempteur, il faudra que vous ayez l'air beaucoup plus rachetés ». Quand il vit que certains des meilleurs théologiens d'Allemagne donnèrent la permission à Hitler d'anéantir les Juifs, il dit : « Ce n'est pas du christianisme. Je ne veux rien de tel. » Quand il y a de la calomnie, des luttes et de la jalousie au milieu de nous, alors nous ne formons plus un seul corps, nous sommes divisés. L'Église est un corps, mais nous ne pouvons pas produire l'unité par des programmes de promotion. Il nous faut marcher selon l'Esprit.
Marcher selon l'Esprit signifie permettre au Saint-Esprit de nous contrôler. Pour y arriver, nous avons besoin de comprendre de quoi est constitué l'homme et comment Dieu oeuvre en nous. Il est important que nous sachions comment nous avons été faits par Dieu et comment nous devons fonctionner. Un mécanicien ne peut pas réparer une automobile à moins de savoir comment elle fonctionne. Un médecin ne peut pas nous guérir à moins de savoir comment fonctionne le corps humain. Un psychiatre ne peut pas nous aider à moins qu'il ne sache comment agit l'esprit humain. De même, nous ne pouvons pas marcher selon l'Esprit à moins que nous ne sachions comment nous sommes constitués et comment nous fonctionnons.
Dans 1 Thessaloniciens 5.23, Paul nous dit quel est l'objectif de Dieu et ce qu'il implique : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers (complètement, entièrement), et je prie Dieu (maintenant il explique ce qu'il veut dire par 'tout entiers') que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! »
L'homme, en tant qu'être spirituel, est formé de trois éléments : l'esprit, l'âme et le corps. Comme nous l'avons dit plus tôt, ces trois éléments ressemblent beaucoup au sanctuaire. Le sanctuaire révélait comment Dieu nous rachèterait dans l'humanité de Christ. Dans Jean 1.14, nous lisons : « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous. »
Dans Hébreux 10.5, nous lisons que Dieu donna à Christ un corps dans lequel Il accomplirait le dessein de Dieu, c'est-à-dire notre salut. Tout comme nous sommes formés de trois éléments, tel était le sanctuaire. Il avait une cour qui était ouverte à la vue de tous et où ils pouvaient marcher. Il avait un lieu saint où le prêtre exerçait un service quotidien et recevait des instructions de Dieu par l'Urim et le Thummim. Il avait le lieu très saint qui était la demeure du Très-Haut.
L'esprit de l'homme est l'endroit où Dieu habite. Le Saint-Esprit habite dans notre esprit. La pensée, l'âme, le siège de la volonté sont comme le lieu saint où nous recevons les instructions et prenons des décisions. Le corps est comme la cour, visible pour tous. Il n'y a pas de porte arrière dans le lieu très saint. Dieu ne pouvait pas entrer dans la cour par le prêtre ni est-ce qu'il pouvait entrer dans la cour par la porte arrière. Il fallait qu'Il passe par le lieu très saint de l'esprit puis par le lieu saint qui représente la volonté humaine.
Pour comprendre les trois parties de l'homme, nous regarderons d'abord Zacharie 12.1 qui dit que Dieu a formé l'esprit dans l'homme. C'est Dieu qui a créé l'esprit. C'est ce qui nous rend différents des animaux. Les animaux ont une âme et ils ont un corps mais les êtres humains ont quelque chose de plus. Nous ne sommes pas seulement des êtres physiques et sociaux, nous sommes aussi des êtres spirituels. Nous avons un esprit. C'est pourquoi, même dans les sociétés les plus primitives, les anthropologues ont découvert que l'homme essaie toujours d'adorer quelque chose. Ce peut être une pierre ou une statue quelconque, mais il adore toujours quelque chose. Même au sein de l'humanisme et du communisme, il existe un culte, mais dans ce cas-ci, c'est le culte de soi.
Dans 2 Corinthiens 2.11, Paul dit : « Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. ». L'homme sait ce qui est en lui et Dieu le sait. C'est pourquoi Paul dit encore dans ce passage que nous pouvons comprendre la pensée de Dieu seulement quand le Saint-Esprit nous guide dans toute la vérité, Lui qui connaît ce qui est de Dieu.
Cet esprit dans l'homme ne doit pas être confondu avec le Saint-Esprit. Romains 8.16 nous en parle. Le mot « esprit » apparaît à deux reprises dans ce verset : « L'Esprit (E majuscule le Saint-Esprit Lui-même) rend témoignage à notre esprit (l'esprit humain) que nous sommes enfants de Dieu. » L'esprit humain, c'est d'abord notre conscience. C'est dans notre esprit que le Saint-Esprit nous convainc de ce qui est bien, de ce qui est mal, de la voie à suivre, de la vérité, de l'erreur. Il le fait dans notre conscience.
L'âme est un mot qui se réfère au principe de vie qui est dans l'homme et qui fait de nous ce que nous sommes. C'est pourquoi le mot « âme » est souvent traduit dans le Nouveau Testament par le mot « personne ». Par exemple, dans Actes 2.41, il est dit que 3 000 personnes se sont ajoutées à l'Église. Le mot grec correspond à « âme ». On trouve la même chose dans Actes 7.14. Dans Romains 13.1, Paul dit aux chrétiens : « Que chaque âme soit soumise aux autorités supérieures. » Le mot « âme » signifie ici que chaque personne abandonne sa volonté pour faire ce qui est bien, tel que stipulé par le gouvernement. Payez vos impôts; obéissez aux limites de vitesse, etc. Dans Marc 14.34, Jésus a dit : « Mon âme est excessivement triste. » Il voulait simplement dire : « Je suis très peiné », où le mot « âme » est traduit par le pronom personnel.
Étudions maintenant le corps. C'est l'instrument qui accomplit ce que la volonté décide. Le corps est l'instrument qui exprime les décisions de la volonté. Ce que nous décidons, le corps l'accomplit. Ainsi, si mon esprit dit « Je veux une glace à la vanille! », l'esprit dira au corps : « Va au réfrigérateur et prends-la. » Et mon corps répond : « Oui, monsieur. » Mais je ne peux pas blâmer le corps; le corps est esclave de la volonté. Il fait ce que la volonté lui dit; c'est un instrument. L'appareil à faire du pain que je possède est aussi mon esclave. Je presse le bouton et je décide si je veux du pain français ou du pain de blé entier, puis je presse un autre bouton pour décider de la mise en marche. Je dispose aussi d'un bouton pour décider du moment où je veux que le pain soit prêt. Ainsi, si je désire me lever à six heures du matin et sentir cet arôme de pain frais sorti du four, je presse un bouton et fixe l'heure désirée. Ainsi, ce que la volonté décide, le corps l'exécute.
Le problème est que si nous essayons de mener la vie chrétienne en utilisant simplement notre volonté, nous vivrons l'expérience de Romains 7 et nous dirons : « J'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. » C'est parce que dans l'homme pécheur, la chair est plus forte que la volonté. Romains 7 nous dit que dans notre corps humain, dans notre nature humaine, dans nos membres, nous avons une loi que le texte appelle « la loi du péché qui est dans mes membres », mais la volonté humaine n'est pas une loi. C'est une force oui, mais pas une loi. Le mot « loi » signifie une force constante, incessante. L'esprit est une force mais il est changeant, il fluctue. Je peux avoir une volonté forte aujourd'hui et être faible demain; je peux choisir une chose aujourd'hui et une autre chose demain. L'esprit est changeant, parfois faible, d'autres fois fort.
En utilisant notre volonté, il est possible de défier la loi du péché, mais jamais d'en triompher. Il y a des moments où nous pouvons garder la chair sous contrôle pendant un certain temps. Mais jamais en permanence. C'est notre problème et dès que nous essayons de vivre chrétiennement par la puissance de la volonté, nous finissons par vivre l'expérience de Romains 7. Le problème est que ceux qui ont une volonté forte ont davantage de succès. Ceux qui ont une volonté forte et dominatrice disent : « Voici comment ce doit être fait! »
Mais le cheminement du chrétien ne consiste pas à utiliser le pouvoir de sa volonté pour contrôler le corps. Nous devons plutôt abandonner notre volonté à l'Esprit qui demeure en nous et Le laisser nous contrôler. Dans Romains 8.2, le mot « loi » apparaît deux fois : « En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. » C'est seulement en Christ que la loi du péché peut être dominée. Dieu y fait face par la loi de l'Esprit et ce même Esprit qui a habité en Christ habite maintenant en nous! C'est seulement en marchant comme Christ a marché, en permettant à l'Esprit saint de nous contrôler que ce dernier peut reproduire en nous la vie de Christ.
Il est important de connaître le contexte de Galates 5. Paul dit aux Galates : « Ne retournez pas au légalisme, ne revenez pas en arrière, n'essayez pas de nous sauver par la puissance de votre volonté. Vous êtes libres en Christ. » Puis aux versets 13 et 14, il dit : « N'usez pas de votre liberté pour jouir du péché. Dieu vous a libérés. Il n'y a plus de condamnation pour vous mais n'utilisez pas cette liberté pour jouir des convoitises de la chair, de la convoitise des yeux et de l'orgueil de la vie; mais par amour, soyez serviteurs les uns des autres. Faites attention à ne pas vous détruire les uns les autres. Mais si vous vous mordez et vous vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres (verset 15). Si nous marchons selon la chair, nous finirons par nous battre. »
Et voici son conseil au verset 16 : « Alors je dis, marchez selon l'Esprit et vous n'accomplirez pas les convoitises de la chair ». Tout chrétien a en lui deux forces qui agissent, deux motivations, deux natures : la nature charnelle et la nature spirituelle. Paul dit au verset 17 que ces deux natures ne peuvent jamais être partenaires. Elles sont ennemies; elles sont en opposition l'une avec l'autre. « Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. » Beaucoup de chrétiens n'ont pas réussi à comprendre ce texte parce qu'ils lisent le verset 17 sans lire le verset 16 et il est garanti qu'en agissant de la sorte, nous interpréterons mal le verset 17.
Le verset 17 semble dire que nous voulons faire la volonté de Dieu mais nous ne le pouvons pas. Ce n'est pas ce que Paul dit. Il dit que si nous marchons dans l'Esprit, les motivations pécheresses seront encore présentes en nous mais que nous n'obéirons pas à la chair parce que nous marcherons selon l'Esprit. Par conséquent, nous ne ferons pas ce que la chair désire.
De plus, si nous lisons le verset 17 sans lire le verset 16, il semble dire que parce que la chair ne peut pas faire ce que l'Esprit désire, nous ferons ce que la chair désire et non ce que l'Esprit désire. Mais Paul dit : « Si vous marchez selon l'Esprit, la chair sera soumise, gardée sous contrôle. »
Maintenant voyons le verset 18 : « Mais si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes pas sous la loi. » Paul dit qu'être sous la loi signifie que nous devons vivre une bonne vie par notre propre force. La loi nous dit : « Je veux que tu m'obéisses. » Mais si nous marchons selon l'Esprit, nous ne sommes pas sous ce système, nous sommes sous la grâce, et sous la grâce nous laissons l'Esprit agir en nous.
Aux versets 19 à 21, Paul explique ce que produit la chair et tous seront d'accord avec moi que ce qu'elle produit est contraire à notre volonté. C'est l'adultère, la fornication, l'impureté, l'idolâtrie, la sorcellerie. C'est l'envie, le meurtre, l'ivrognerie et ainsi de suite. Mais lorsque nous permettons à l'Esprit de nous contrôler, nous produisons alors les fruits de l'Esprit. Remarquez que lorsqu'il est fait mention des oeuvres de la chair, le mot utilisé est « oeuvre ». « Les oeuvres de la chair sont manifestes. » Quand Paul parle de l'Esprit, il utilise le mot « fruit » parce que c'est l'Esprit qui fait l'oeuvre; nous portons le fruit et le fruit est la joie, l'amour, la paix, la patience, la longanimité, la gentillesse, la bonté. Il n'y a pas de médisance, de lutte, d'accusations réciproques. Mais nous ne pouvons pas y arriver en faisant de la publicité, en distribuant des cadeaux ou en organisant des séances de motivation. Nous y arrivons en marchant selon l'Esprit.
Il y a un avertissement qui devrait être donné. Quand nous permettons à l'Esprit de vivre en nous, de nous contrôler, cela vient priver la chair de ses désirs et la souffrance en résulte. La chair essaie toujours de trouver une manière d'obtenir ce qu'elle veut. Il y a en nous deux natures qui veulent toutes les deux contrôler l'esprit qui constitue le champ de bataille. La chair dit : « Je veux faire ma volonté ». L'Esprit dit : « Non. Je veux ma volonté ». Si vous dites oui à la chair, vous attristez l'Esprit. Si votre volonté dit oui à l'Esprit, vous privez la chair de ce qu'elle veut et elle se met en colère contre vous. Il n'y a pas moyen de vous en sortir. Cela provoque de la souffrance.
Dans Hébreux 2 , Christ ne nous demande pas d'endurer quoi que ce soit qu'Il n'ait pas enduré Lui-même. Verset 18 : « Car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert... » Quand Christ a été tenté, Il a souffert parce qu'Il a permis à l'Esprit de Le contrôler. Ainsi l'Esprit disait « Non! » à la chair et Sa chair était privée de ce qu'elle voulait. Le pire moment a été Gethsémané. À trois reprises, Sa chair cria au Père « Père, s'il est possible, enlève cette coupe », car personne ne veut mourir, surtout pas de la seconde mort qui est un adieu définitif à la vie. L'Esprit a dit « Non! » Et Jésus a répondu « Non pas ma volonté, mais que ta volonté soit faite » et Il a souffert dans la chair.
Hébreux 4.15 nous dit qu'Il a été tenté en tous points comme nous le sommes. Il a été tenté quotidiennement, à chaque heure et à chaque minute de Se saisir de Sa puissance divine et de l'utiliser pour Son propre bénéfice, et Il a dit non. Tout ce qu'Il a fait, Il l'a fait par l'Esprit de sorte qu'Il pouvait dire : « Les oeuvres que je fais, ce n'est pas moi qui les fais mais Dieu qui habite en moi par l'Esprit, c'est Lui qui fait les oeuvres en moi ».
Ensuite 1 Pierre 4.1 nous dit en quoi Il a souffert : « Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée (la pensée de Christ est une pensée qui est totalement soumise à l'Esprit). Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché ». Il est possible pour nous de cesser de pécher non par la force de la volonté mais en marchant selon l'Esprit.
Deux forces opposées se sont rencontrées en Christ : la chair qu'Il a assumée à l'incarnation, et l'Esprit qui habitait en Lui. Les deux constituent une loi : la loi de la chair et la loi de l'Esprit, deux forces constantes et opposées qui se sont rencontrées en Jésus-Christ. Jésus a marché selon l'Esprit tel qu'illustré dans Luc 4.14, qui dit à propos des tentations de Christ qu'Il est ensuite retourné en Galilée avec la puissance de l'Esprit.
Nous découvrirons que l'Esprit, parce qu'Il a reçu la liberté de régner dans la vie de Christ, a conquis, soumis, vaincu la chair, et a prouvé à la race humaine que la loi de l'Esprit est plus grande et plus forte que la loi du péché dans nos membres. Ce même Esprit et donc cette même loi de l'Esprit demeurent en nous. Quand nous permettons à l'Esprit de nous contrôler, nous dominons sur le péché dans notre vie. La Bible l'affirme. Elle ne dit pas : « Si vous marchez selon l'Esprit, il vous est possible de ne pas accomplir tous les désirs de la chair » ou « certains désirs de la chair ». Elle dit : « Vous n'accomplirez pas les désirs de la chair ». Romains 13.14 dit : « Revêtez le Seigneur Jésus-Christ et ne faites aucune provision pour la chair ».
Nous avons un Dieu qui est bien plus grand que la loi du péché qui est dans nos membres. Nous pouvons le croire car la Bible le dit. La justice de la loi est accomplie en nous alors que nous marchons selon l'Esprit. Quand la Bible fait mention de la justice de la loi, elle ne parle pas de gens qui obéissent machinalement à des règles, ce qui est du légalisme, mais elle parle de gens qui manifestent l'amour de Christ. L'amour est l'accomplissement de la loi.
Quand la terre verra un tel peuple, quand la terre sera remplie de la gloire de Jésus-Christ, alors le monde, même le monde scientifique, devra confesser que l'Évangile est la puissance de Dieu pour le salut. On n'aura plus d'excuse pour rejeter Jésus-Christ.
Prions afin que nous soyons prêts à souffrir dans la chair, à renoncer au moi, à prendre notre croix et à abandonner notre volonté à Jésus-Christ. La bonne action de la volonté, c'est l'abandon quotidien à Jésus-Christ et la seule façon dont nous pouvons le faire, c'est en marchant constamment avec Dieu, en maintenant notre esprit en contact constant avec Dieu. Il y a deux manières d'y arriver : en communiquant avec Lui dans nos pensées et en Le laissant communiquer avec nous par l'étude de la Bible.
Marchons selon l'Esprit et permettons à la Troisième Personne de la Divinité d'accomplir et de terminer l'oeuvre qu'Elle doit accomplir dans notre vie.
DANS LA VIE DE L'ÉGLISE
Quand nous acceptons Jésus-Christ par la foi en obéissant à l'Évangile, le Saint-Esprit nous prend et nous baptise dans le corps de Christ. Puis comme croyants, nous devenons un seul corps en Jésus-Christ. Dans 1 Corinthiens 12.13, l'apôtre Paul dit : « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. »
Dietrich Bonhoeffer fut ce fameux martyr du vingtième siècle sous le règne d'Hitler. Il fit cette déclaration dans son livre Vivre ensemble : « Quand le Fils de Dieu prit la chair, Il prit réellement et corporellement notre être, notre nature, nous-mêmes en Lui, par pure grâce. C'était là la décision du conseil éternel du Dieu en trois personnes. Nous sommes maintenant en Lui. Là où Il se trouve, nous sommes aussi, dans l'incarnation, sur la croix et dans Sa résurrection. Nous Lui appartenons parce que nous sommes en Lui. C'est pourquoi les Écritures nous appellent (nous les croyants) le 'corps de Christ'. »
Les mots « corps de Christ » sont la métaphore clef utilisée dans le Nouveau Testament pour décrire l'Église chrétienne; mais avant de pouvoir comprendre l'oeuvre du Saint-Esprit dans ce corps, il nous faut réaliser que lorsque nous devenons une partie de ce corps, nous devenons aussi une partie l'un de l'autre.
1 Corinthiens 12.12 : « Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ. » Romains 12.5 dit : « Ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Le Nouveau Testament nous dit que l'Église chrétienne est un ensemble d'hommes et de femmes étroitement tissé dans toutes les activités de la vie, provenant de toutes cultures, unis par le Saint-Esprit ou par le contrôle du Saint-Esprit, sans distinction.
Dans 1 Corinthiens 12.25-27, nous lisons la conclusion à laquelle Paul arrive alors qu'il discute de l'Église chrétienne en tant que corps de Christ. Si l'Église fonctionnait réellement comme elle le devrait, dit Paul, « il ne devrait pas y avoir de schisme (de division) dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. Et si un membre souffre (cela ne dit pas que tous les autres membres sont heureux), tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré (cela ne dit pas que tous les autres membres sont jaloux), tous les membres se réjouissent avec lui. »
Galates 3.26-28 dit : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » Paul nous dit dans 1 Corinthiens 10.17 que lorsque nous prenons la sainte Cène du Seigneur, « nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain » et ce pain représente le corps de notre Seigneur Jésus-Christ.
Le salut consiste en réalité en un exode de notre position naturelle innée « en Adam » pour adopter un nouveau statut « en Christ » par la foi et le baptême. Le baptême consiste à se revêtir de Christ. Cela veut dire que lorsque nous appartenons à Adam, nous vivons selon le principe du moi, parce qu'Adam nous a communiqué une nature qui est égocentrique. Nous vivons donc pour nous-mêmes; les gens vivent chacun pour soi, car c'est le fondement de notre nature pécheresse. Mais quand nous devenons chrétiens, nous mourons au moi. Nous disons adieu à Adam parce que nous ne pouvons pas appartenir à Adam et à Christ en même temps; ils appartiennent à deux camps opposés et nous ne pouvons être aux deux.
Un Allemand vint dans ce pays il y a quelques années. Il devint millionnaire en faisant de la photographie à New-York. Il écrivit à l'empereur Guillaume d'Allemagne, lui demandant une audience et se décrivant comme un germano-américain. L'empereur lui répondit par écrit : « Je connais des Allemands et je connais des Américains mais je ne connais aucun germano-américain. » De même, lorsque nous devenons chrétiens, nous ne sommes plus d'Adam. Nous n'appartenons plus à ce monde. Nous appartenons au royaume des cieux.
Ces deux royaumes sont gouvernés par des systèmes différents. Le royaume de ce monde est contrôlé par l'égoïsme. « Je fais ce qui me plaît. » La convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l'orgueil de la vie sont les trois motivations de base du monde dans lequel nous vivons. Mais quand vous devenez chrétien, vous avez crucifié la chair avec tous ses désirs (Galates 5.24 ) et vous avec fait de Christ le maître de votre vie.
Nous avons vu jusqu'ici que l'Église chrétienne est le corps de Christ. Nous savons que tout corps a une tête, un chef. Éphésiens 5.23 nous dit qui est le chef de l'Église. « Car le mari est le chef de la femme (il ne dit pas que le mari est le dictateur de la femme; de plus le mot 'comme' indique que Christ est notre exemple), comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. »
Nous trouvons la même chose dans Colossiens 1.16-18 : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui (c'est le genre de chef merveilleux que nous avons). Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui (Il est souverain). Il est la tête du corps, de l'Église; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier. » Ainsi Christ est notre chef. L'Église à laquelle nous appartenons tous est le corps de Christ et puisque nous formons un seul corps, nous sommes donc membres les uns des autres.
Dans 1 Corinthiens 12, dans Romains 12 et dans d'autres passages, Paul emploie le corps humain comme modèle. Pour nous faire comprendre ce modèle, disons que mon estomac est vide et qu'il veut de la nourriture. Alors l'estomac envoie un message à la tête et dit : « J'ai faim! » Maintenant l'estomac a besoin d'aide pour aller chercher la nourriture; l'esprit dit donc aux jambes: « Emmenez ce corps au réfrigérateur. » Si les jambes avaient répliqué : « Je n'ai pas faim. Si l'estomac est affamé et veut de la nourriture, qu'il y aille lui-même », il y aurait eu un problème. Mais les jambes sont au service de la tête. Elles ne posent pas de questions. Elles disent « oui » et elles y vont. Quand les yeux regardent dans le réfrigérateur, ils voient deux choses. Ils voient une pomme et ils voient une barre de chocolat, la chair dit à l'esprit : « Je veux la barre de chocolat ». L'esprit dit : « Non. Donne-lui la pomme. » Mais ce que l'esprit décide a lieu. L'esprit dit à la main : « Prends la pomme, j'écouterai l'Esprit » et les mains obéissent. Maintenant nourris l'estomac. Les mains s'exécutent et le corps croît en harmonie.
Si notre corps ne fonctionnait pas de cette façon, nous ne pourrions pas survivre; ce serait impossible. C'est exactement la même chose avec l'Église chrétienne. Quand nous acceptons Christ, le Saint-Esprit nous baptise dans le corps de Christ mais Il ne s'arrête pas là. Il décide ensuite de la fonction que nous occuperons dans le corps. Il donne à l'individu les dons nécessaires pour accomplir cette fonction selon ce qu'Il a choisi.
En commençant avec 1 Corinthiens 12.3-7, nous voyons l'oeuvre du Saint-Esprit : « C'est pourquoi je vous déclare que nul, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème! et que nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur! si ce n'est par le Saint-Esprit. (Remarquez, Il est l'agent actif.) Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur (un chef; l'Esprit est le Représentant de Christ). Et il y a diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée à tout homme (le mot 'homme' est un terme générique et inclut donc les femmes) pour l'utilité commune. » Ainsi nous voyons que Dieu accorde des dons à chaque croyant afin que tout le corps en soit béni.
Nous lisons plus loin dans 1 Corinthiens 12.14-18 : « Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, -- ne serait-il pas du corps pour cela? (La main ne peut pas dire au pied : Tu n'appartiens pas au corps.) Et si l'oreille disait : Parce que je ne suis pas un oeil, je ne fais pas partie du corps, ne serait-elle pas du corps pour cela? (Non. Chaque partie du corps a différentes fonctions, mais elles appartiennent toutes au même corps.) Si tout le corps était oeil, où serait l'ouïe? S'il était tout ouïe, où serait l'odorat? » Nous avons besoin les uns des autres et chaque membre du corps a une fonction.
Romains 12.5-8 l'explique encore davantage : « Ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie (qui veut dire proclamer) l'exerce selon l'analogie de la foi; que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. » Chaque membre a une fonction.
Pierre présente la même idée dans 1 Pierre 4.10-11 : « Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu ». Nous devons utiliser nos dons. « Si quelqu'un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu; si quelqu'un remplit un ministère, qu'il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen! » Quand Dieu nous appelle à parler devant d'autres personnes, Il nous donne la grâce car c'est là une des fonctions du Saint-Esprit. Nous n'avons pas à dépendre de nos capacités naturelles. Il donne à chaque croyant un ou plusieurs dons afin que l'Église puisse fonctionner comme un corps.
Éphésiens 4.11 nous parle de certains dons de l'Esprit, mais pour découvrir l'objectif de ces dons, nous regarderons les versets 12 à 15 : « Pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine... mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. » Il est impossible pour un individu, quel qu'il soit dans l'Église, de pleinement refléter Jésus-Christ parce que les individus ne forment jamais le corps entier. Cela prend toute l'Église, unie par le Saint-Esprit pour refléter Jésus-Christ et quand le caractère de notre Seigneur sera reflété dans l'Église, alors Christ reviendra.
Pour expliquer comment ceci fonctionne, nous utiliserons le corps humain comme modèle, à l'instar de Paul. Souvenons-nous que le Saint-Esprit représente Christ de sorte que la Tête (le Chef) de ce corps ne vit pas seulement au ciel, Elle vit aussi en nous par le Saint-Esprit. Le texte de Romains 8.9-10 nous dit que l'Esprit habitant en nous est synonyme de Christ habitant en nous. Souvenons-nous que la Tête n'est pas loin de nous; Elle est en nous par le Saint-Esprit.
Ensuite, pour que le Saint-Esprit contrôle et accomplisse Son objectif dans le corps -- l'Église -- tous les individus constituent chacun une partie du corps, appartenant au corps de Christ, doivent avoir une relation très importante entre eux et avec le Saint-Esprit. Il nous faut d'abord reconnaître que l'Esprit est le chef et que nous sommes les esclaves. Nous en trouvons un exemple dans Philippiens 1.1. Paul se présente à plusieurs occasions comme le serviteur de Jésus-Christ (Son esclave).
« Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, (le mot 'serviteur' est en grec doulos qui veut dire en réalité 'esclaves'; Paul dit donc 'Nous sommes esclaves de Jésus-Christ'.) à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes. » Nous devons donc être des esclaves de Dieu; nous devons reconnaître qu'il n'y a qu'une tête (un chef) à ce corps; c'est le Saint-Esprit et nous faisons ce qu'Il dit. Il y a certaines choses qu'Il nous dit de faire que nous ne voulons pas faire, mais nous n'argumentons pas avec le Saint-Esprit tout comme les membres du corps ne discutent pas avec la tête. Dieu nous demande parfois de faire de menus travaux. Sommes-nous prêts à le faire? Qui est notre patron, les mains, le moi ou le Saint-Esprit?
Pour que le Saint-Esprit puisse agir et produire dans une Église une unité parfaite et une performance parfaite en tant que corps, il doit y avoir un lien entre chaque croyant et la tête qui est Jésus-Christ, exactement comme mon corps est relié à la tête par les nerfs. Paul nous dit dans 1 Thessaloniciens 5.17 : « Priez sans cesse. » Il ne voulait pas dire d'être à genoux 24 heures par jour. Il voulait dire que nous devrions garder une relation vivante avec la Tête afin qu'il y ait une communication constante.
Nous y parvenons de deux manières : premièrement, par la prière qui nous garde en contact avec Dieu et, deuxièmement, par l'étude de la Bible qui garde Dieu en contact avec nous car très souvent Dieu nous révélera Sa volonté par la Parole de Dieu.
Puis au verset 19, Paul dit : « N'éteignez pas le Saint-Esprit. » Laissez-Le vous contrôler. Si les nerfs entre ma main et ma tête sont coupés, si les nerfs de ma colonne vertébrale sont coupés de la tête, le reste du corps ou le bras devient paralysé. Le membre est encore vivant mais il est sans utilité pour le corps et inutile à qui que ce soit d'autre. Il est nuisible, parce que le corps doit traîner cette main inutile. Il y a trop de membres qui sont paralysés. Ils sont inutiles pour l'Église et constituent un obstacle qui empêche le corps de croître.
C'est pourquoi nous devons apprendre qu'en tant que chrétiens, nous avons seulement une Tête (un Chef), Jésus-Christ, dont nous sommes les esclaves. Nous faisons simplement ce qu'Il nous dit et nous maintenons une relation vivante avec Lui. Quand ceci arrivera, nous croîtrons en tant qu'Église. Il n'y aura plus de jalousie, plus de calomnies, plus d'accusations, et nous croîtrons en Christ jusqu'à ce que nous commencions à refléter la Tête. Christ a révélé le Père au monde et Il veut maintenant que le corps révèle Dieu. Quand cela se produira, alors le monde reconnaîtra que l'Évangile est la puissance de Dieu pour le salut. C'est le besoin criant de l'Église d'aujourd'hui car lorsque les gens viennent à l'Église et qu'ils nous voient nous jalouser et nous envier, ils se disent : « Je ne veux rien avoir à faire avec cette Église. »
Je prie que nous puissions apprendre à marcher selon l'Esprit, à être soumis à la Tête et à posséder une relation vivante avec elle de sorte que nous puissions croître en tant qu'Église, comme un seul corps. Je prie que nous ayons la même attention les uns pour les autres, qu'il n'y ait aucune division dans l'Église, qu'il n'y ait aucune jalousie entre les églises. Nous formons un seul corps et le monde a désespérément besoin de le voir. Je prie que nous soyons prêts à renoncer au moi, à prendre la croix et à permettre à Jésus d'oeuvrer en nous et à travers nous pour nous unir afin que nous soyons un exactement comme Jésus et le Père sont un.
LE FRUIT DE L'ESPRIT : L'AGAPÉ
Il y a deux faits que nous devrions regarder dans Galates 5.19 et 22. Quand il s'agit de la chair, Paul emploie le mot « oeuvres » et il l'utilise au pluriel, parce que lorsque nous marchons selon la chair, nous produisons les oeuvres de la chair. Mais quand nous marchons selon l'Esprit, nous ne produisons pas d'oeuvres; nous portons du fruit, c'est-à-dire que le Saint-Esprit produit les oeuvres. Remarquez que le fruit de l'Esprit est au singulier parce que tous les autres items qui sont mentionnés, comme la joie, la paix, la patience, sont seulement des ramifications de ce mot unique, l'amour. L'agapé ou l'amour inconditionnel est le fondement de tous les autres fruits de l'Esprit. Un exemple de ceci se trouve dans les paroles de Jésus-Christ où nous découvrons que Jésus a enseigné la même chose que Paul exprimait dans son Épître aux Galates. Dans Jean 15.1-5, 8, nous lisons ces mots : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. » Jésus dit aux croyants qui sont justifiés devant Dieu : « Vous êtes purs ». Puis Il leur dit ce qu'Il veut qu'ils fassent :
« Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. » Nous ne pouvons pas produire les fruits de l'Esprit. C'est l'oeuvre du Saint-Esprit. Du commencement à la fin, notre oeuvre c'est la foi, c'est-à-dire demeurer en Christ.
« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire... Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples (ou mes témoins). »
À un moment donné, nous vivions dans une jolie maison près d'un bel étang et il y avait un pommier dans notre cour. Il avait de belles feuilles luxuriantes mais ne portait aucun fruit. Quelqu'un me mentionna que c'était parce qu'il n'avait pas été taillé; je suis donc allé à la bibliothèque et j'ai lu sur la taille (des arbres fruitiers) car je ne pouvais me permettre d'engager quelqu'un; j'ai donc fait le travail moi-même. Comme il était très luxuriant, il m'a fallu lui faire toute une taille. L'année suivante, il ne porta aucun fruit mais c'est dans l'autre année qu'il en donna. Quand Dieu nous émonde, ce n'est pas parce qu'Il nous hait, mais parce qu'Il veut que nous portions beaucoup de fruit.
Dans 1 Jean 4.7-12, nous voyons de nouveau que la source du fruit, c'est le Saint-Esprit; c'est Dieu, ce n'est pas nous. « Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu ». Quand nous manifestons le fruit de cet amour, l'amour inconditionnel de Dieu, cela prouve deux choses : d'abord que nous sommes nés de Dieu, que le Saint-Esprit demeure en nous, et ensuite que nous connaissons Dieu.
Puis Il ajoute au verset 8 : « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » C'est la raison pour laquelle ce fruit est le fruit principal du Saint-Esprit : parce que Dieu est amour. « L'amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. » Nous avons ici l'évangile. « Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. »
Jean essaie ici de nous montrer l'amour de Dieu qui est contraire à l'amour humain. L'amour humain est réciproque. En d'autres termes, je vous aime seulement quand vous m'aimez en premier; mais l'amour de Dieu est l'inverse de cela. Nous ne L'aimons pas parce que nous voulons qu'Il nous aime. Nous L'aimons d'abord parce qu'Il nous a aimés le premier et deuxièmement, parce qu'Il nous a sauvés. Autrement dit, notre amour pour Dieu est une réponse sincère de gratitude pour Son amour et Son don du salut en Jésus-Christ. L'amour de Dieu est complètement contraire à l'amour humain. C'est pourquoi Jean doit rappeler à ses auditeurs que nous n'aimons pas Dieu parce que nous voulons qu'Il nous aime en échange. C'est pourtant ce qu'on entend couramment dans les cercles chrétiens. Nous enseignons ainsi à nos enfants : « Jean, si tu n'aimes pas Jésus, Il ne t'aimera pas ». Cela ne vient pas des Écritures. Dieu prend l'initiative. Dieu est Celui qui a aimé le monde en premier. Il nous a aimés alors que nous étions encore pécheurs, que nous étions ennemis et Il nous a rachetés en Jésus-Christ. Notre amour envers Dieu est une réponse sincère de gratitude pour ce qu'Il a déjà accompli pour nous.
Verset 11 : « Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. » Jean dit ici que Dieu nous a aimés inconditionnellement. Il nous a aimés alors que nous étions pécheurs, que nous étions ennemis, que nous étions impies. Il nous aime et Il veut que nous nous aimions les uns les autres inconditionnellement. Nous pouvons être en désaccord l'un avec l'autre. Nous pouvons ne pas aimer certaines choses que d'autres font, mais nous nous aimons les uns les autres parce que Dieu demeure maintenant en nous et que nous Le connaissons et connaissons Son amour. Nous voulons maintenant refléter son amour.
Verset 12 : « Personne n'a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour devient parfait en nous. » Nous lisons dans l' évangile de Jean, au chapitre un, que la Parole a été faite chair et qu'Elle a habité parmi nous. Et nous (les disciples) avons contemplé la gloire de Dieu, le Fils unique du Père. Puis au chapitre 14, nous voyons Philippe s'adresser à Jésus en disant « Montre-nous Dieu » et Jésus répond : « Celui qui m'a vu a vu le Père ». Mais c'était il y a 2 000 ans. Jésus est aujourd'hui dans le ciel et Il veut que le monde Le voie. S'ils doivent Le voir sur cette terre aujourd'hui, c'est en nous qu'ils doivent Le voir. Voilà le principal objectif du premier don du Saint-Esprit, que nous puissions refléter l'amour de Dieu.
Quand ceci est accompli, quand l'amour de Dieu domine nos vies, le résultat est que tous les autres fruits que Paul mentionne dans Galates 5 en sont l'évidence. L'amour inconditionnel de Dieu reproduit en nous est l'essence du vrai christianisme. Quand Jésus a dit aux disciples dans Matthieu 5.48 : « Soyez donc parfaits », Il faisait cette déclaration dans le contexte de l'amour de Dieu.
Dans Colossiens 3.14, nous voyons ce que Paul dit à propos de cet amour : « Mais par-dessus toutes ces choses (le premier but que nous devons avoir dans la vie), revêtez-vous de la charité (Paul emploie ici le mot agapé), qui est le lien de la perfection. » Un professeur de théologie systématique me posa un jour la question : « Quelle est ta définition de la perfection? » Nous avons alors lu Matthieu 5.48 et je lui ai dit : « Pour moi, la perfection consiste à refléter l'amour inconditionnel de Dieu. » Si nous lisons Matthieu 5.48 où Jésus dit « Soyez donc parfaits » hors de contexte, nous arrivons à toutes sortes de conclusions. Lisez ce texte dans son contexte, en commençant avec Matthieu 5.43 où Jésus décrit l'amour enseigné par les pharisiens, c'est-à-dire l'amour humain. Ils enseignaient : « Aimez votre prochain et haïssez vos ennemis ». Mais Jésus se tourna vers Ses disciples dans le sermon sur la montagne et leur dit : « Je veux que vous aimiez vos ennemis. Je veux que vous priiez pour ceux qui abusent de vous. Je veux que aimiez ceux qui vous haïssent afin que vous soyez comme votre Père qui est dans les cieux. » Puis Il décrit l'amour du Père. Il fait pleuvoir sur les bons et sur les méchants; Il fait briller le soleil sur les justes et les injustes. Puis Il conclut : « Chrétiens, aimez comme ceci afin que vous puissiez refléter Mon Père et donner la preuve que vous êtes les enfants de Dieu. Aimez sans discrimination. » C'est ce qu'Il disait. Voilà la perfection! Il ne s'agit pas de paraître saint et moralisateur. La perfection, c'est refléter le caractère de notre Père. Là où il n'y a pas d'amour, peu importe le soin apporté à bien faire les choses comme le faisaient les pharisiens, nous ne reflétons pas Dieu.
Dans Romains 13.10, Paul dit : « L'amour est l'accomplissement de la loi ». Il est possible pour nous de définir des règles bien précises concernant la loi, de garder ces règles et de nous imaginer que nous gardons les dix commandements.
Si nous voulons garder les dix commandements, nous avons besoin d'un ingrédient appelé l'agapé et nous ne pouvons pas le produire. C'est un don du Saint-Esprit (1 Corinthiens 13). C'est le don le plus excellent du Saint-Esprit, et c'est le fruit de l'Esprit dans notre vie qui le révèle.
Une définition qui peut nous aider à comprendre ce mot agapé nous est donnée par un théologien et spécialiste en grec très renommé du nom de Trench. Il définit ce mot comme un mot nouveau parce qu'il est très rare sous sa forme nominale dans le grec ordinaire qui existait à l'époque du Nouveau Testament. Aussi les disciples ont-ils utilisé ce mot dans sa forme nominale pour lui donner une signification très spéciale. Trench dit : « Agapé est un nouveau mot pour décrire une nouvelle qualité d'amour. C'est une nouvelle attitude envers les autres qui est contraire à l'amour humain et qui ne naît qu'au sein d'une communion chrétienne, étant impossible sans la dynamique chrétienne. C'est ce qui rend un chrétien différent de tout autre être humain. »
L'amour de Dieu, l'agapé, et l'amour humain sont en contradiction d'au moins trois façons :
- L'amour humain est toujours conditionnel. Nous ne savons pas comment aimer naturellement nos ennemis. Nous pouvons prétendre les aimer; nous pouvons leur serrer la main, nous pouvons leur sourire, mais intérieurement, nous les haïssons. C'est humain. Mais Dieu a démontré Son amour envers nous ( Romains 5.8 ) en ce que Jésus est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. Ce n'était pas du théâtre, c'était la démonstration réelle d'un coeur rempli d'amour inconditionnel. Quand ce fruit sera reproduit en nous, nous aimerons ceux qui nous haïssent. Ce sera là un miracle, mais ce sera parce que l'amour de Dieu n'est pas basé sur certaines conditions. Comme Son amour est inconditionnel, Il peut aimer les mauvaises gens et Il peut aimer les gens qui crachent sur Lui. Christ peut ainsi dire à Dieu : « Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font ». Ils avaient, à ce moment-là, choisi d'être sous le contrôle de Satan.
- L'amour humain est variable. Voici quelques statistiques sur le mariage : Aux États-Unis, 42% des mariages finissent par un divorce et un million de mariages sont brisés chaque année. Nous nous demandons ce qui arrivera si tout continue de cette façon. Mais l'amour de Dieu ne change pas. Il pouvait dire aux Juifs dans Jérémie 31.3 « Je t'ai aimé d'un amour éternel ». Il pouvait dire aux chrétiens par l'entremise de Paul : « Mon amour ne faillit jamais. » ( 1 Corinthiens 13.8 ). L'agapé, l'amour inconditionnel de Dieu, ne faillit jamais. Nous lisons dans Jean 13.1 que Jésus, aimant les Siens, les a aimés jusqu'à la fin.
Sur la croix, Jésus a expérimenté la terrible agonie d'être abandonné de Dieu, un adieu définitif à la vie. Cela veut dire qu'Il ne pouvait plus voir à travers les portes de la tombe. L'espérance ne Lui présentait plus une résurrection et c'est dans cette condition terrible que le Diable s'approcha de Lui à trois reprises et Lui dit : « Descends de la croix et sauve-toi ». Mais Jésus nous aimait plus qu'Il ne S'aimait Lui-même et c'est pourquoi Il a refusé de descendre de la croix. Il nous a aimés jusqu'au bout. Nous ne le méritions pas, mais c'est ce qui est arrivé.
Quand cet amour se manifeste dans l'Église chrétienne, cela signifie que les pasteurs peuvent prendre leur retraite car l'agapé est le fruit de la justification par la foi. La justification par la foi n'est pas simplement une théorie; c'est une vérité qui transforme les hommes et les femmes. C'est pourquoi, dans le Nouveau Testament, la foi et l'amour sont inséparables. Si vous avez une foi véritable et il n'y a pas d'autre option que celle-ci elle se manifestera toujours par l'amour.
Quelqu'un m'a posé la question : « Que faites-vous avec les personnes de votre Église qui se trouvent en désaccord avec vous sur un point de théologie? » J'ai répondu : « Je les respecte dans ce qu'ils croient et je leur demande de me respecter dans ma croyance. » Nous avons besoin d'apprendre à nous respecter les uns les autres. Comme je ne suis pas Dieu, je n'ai pas le droit de condamner quelqu'un qui ne voit pas les choses exactement comme moi. Je crois fermement que nous devons être unis sur les points fondamentaux, autrement l'Église se désintégrera; mais il nous faut apprendre à nous respecter les uns les autres et à laisser Dieu juger. Mais nous devons absolument comprendre que la foi et l'amour sont inséparables dans le Nouveau Testament.
Dans Galates 5.6, Paul dit : « Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur (parce que c'était le problème en Galatie) mais la foi qui est agissante par amour. » Ainsi, s'il y a quelqu'un dans l'église qui n'agit pas exactement comme vous, vous n'avez aucun droit de le condamner. Si une femme entre dans l'église avec des boucles d'oreilles, vous n'avez aucun droit de la condamner. Nous devons laisser la chose entre les mains de Dieu. Dieu change d'abord le coeur. Il y a des choses bien pires que cela. Il nous faut apprendre a nous respecter et à nous accepter les uns les autres et laisser Dieu opérer la transformation du caractère. Ce n'est pas notre oeuvre, c'est l'oeuvre de Dieu. Quand nous essayons de la produire, c'est du légalisme et nous n'en voulons pas dans l'église.
Nous lisons ensuite dans Éphésiens 1.15 : « C'est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints ». Jésus accueillait les publicains et les pécheurs. Les pharisiens murmuraient et grognaient, mais ces mêmes publicains et pécheurs sont devenus chrétiens et ont bouleversé le monde. Nous avons besoin de réaliser que l'amour de Dieu doit se refléter envers tous nos membres, c'est l'amour pour tous les saints.
Nous ne pouvons pas séparer la foi de l'amour. Si nous avons la foi et n'avons pas l'amour, alors nous n'avons pas vraiment la foi. C'est aussi simple que cela. Paul dit dans Colossiens 1.4 : « Ayant été informés de votre foi en Jésus-Christ et de votre amour pour tous les saints ». C'est ici la preuve d'un christianisme réel, de la véritable justification par la foi.
Dans toutes les introductions des lettres de Paul mentionnées ici, il loue les croyants parce qu'ils manifestent le fruit de l'amour inconditionnel de Dieu. 1 Thessaloniciens 1.3 : « Nous rappelant sans cesse l'oeuvre de votre foi, le travail de votre amour, et la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ... » Les deux sont unis, la foi et l'amour sont inséparables. Nous le voyons aussi dans 1 Thessaloniciens 3.6 : « Mais Timothée, récemment arrivé ici de chez vous, nous a donné de bonnes nouvelles de votre foi et de votre charité (Paul utilise ici le mot 'agapé'), et nous a dit que vous avez toujours de nous un bon souvenir, désirant nous voir comme nous désirons aussi vous voir. » La merveilleuse oeuvre d'amour se manifestait dans l'envoi d'offrandes, de nourriture et de vêtements aux Juifs de Jérusalem qui souffraient de persécution. Les chrétiens Gentils aidaient les chrétiens Juifs; c'était vraiment de l'agapé car ces deux groupes étaient ennemis à l'époque de Paul.
Dans 2 Thessaloniciens 1.3 nous lisons : « Nous devons à votre sujet, frères, rendre continuellement grâces à Dieu, comme cela est juste, parce que votre foi fait de grands progrès, et que la charité (agapé) de chacun de vous tous à l'égard des autres abonde. » Alors que leur foi augmentait, leur amour grandissait parce que les deux sont étroitement reliés. Nous ne pouvons pas les séparer.
Un autre texte qui le montre est Philémon 1 au verset 5 : « ... parce que je suis informé de la foi et de l'amour que tu as envers le Seigneur Jésus et envers tous les saints ». Nous ne pouvons pas les séparer. Maintenant laissez-moi vous expliquer brièvement comment cela fonctionne en pratique.
Comme notre part dans la sanctification est de porter du fruit, il nous faut en connaître les étapes. Dans le légalisme, nous prenons l'initiative mais dans l'Évangile, Dieu prend l'initiative. Il vient vers nous avec le message de l'Évangile. Ce peut être par la radio, par la lecture d'un livre, dans une prédication ou par le témoignage d'un chrétien, mais c'est Dieu qui prend l'initiative. Il vient à nous non avec de bons conseils mais avec une bonne nouvelle. Il nous dit : « Alors que tu étais un pécheur et mon ennemi, Je t'ai tant aimé que Je t'ai réconcilié avec Moi par la mort de Mon Fils. » (Romains 5.10 ).
Quand Jésus est venu ici-bas en tant qu'être humain, les anges ont dit aux bergers : « Aujourd'hui, nous vous apportons une bonne nouvelle qui est pour tous les hommes. »
- Dieu vient à nous avec l'Évangile. Il est fondé sur Son amour inconditionnel qui fut, bien sûr, accompli en son Fils Jésus-Christ. Jean 3.16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »
- La réponse de foi. Il y a deux choses que nous pouvons faire avec l'Évangile qui est un don que nous ne méritons pas et qui nous est accordé en vertu de l'amour de Dieu. Nous pouvons soit l'accepter, soit le rejeter. Notre réponse à l'Évangile constitue ainsi la foi. Dieu vient à nous avec Sa merveilleuse bonne nouvelle du salut, non pas avec quelque chose qu'Il fera en moi, mais ce qu'Il a déjà fait en Jésus-Christ, et Il dit : « S'il-te-plaît, ne la refuse pas. C'est ton seul espoir. Il n'y a aucun autre sacrifice qui peut enlever tes péchés, c'est le seul. » Et je dis à Dieu : « Merci, j'accepte Ton cadeau. » Voilà ma réponse! C'est la foi.
Jésus nous dit dans Jean 5.25 que dès que nous faisons cela, au moment où nous croyons en cette bonne nouvelle, nous passons de la mort à la vie, de la condamnation à la justification. Nous nous tenons maintenant devant Dieu comme si nous n'avions jamais péché. Nous paraissons devant Dieu non comme nous sommes en nous-mêmes, mais comme nous sommes en Jésus-Christ. Le premier résultat n'est pas la vie victorieuse, c'est la paix avec Dieu et c'est ce que Dieu veut nous donner en premier. - La nouvelle naissance. Dieu envoie Son Esprit pour qu'Il demeure en nous et nous donne l'assurance du salut. Romains 8.14 : « Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » Ayant expérimenté la nouvelle naissance, nous ne sommes plus ennemis de Dieu, nous sommes maintenant Ses fils et Ses filles. Romains 8.15 : « Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte (nous avions peur de Dieu parce que nous étions pécheurs, mais plus maintenant!); mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba! Père! » Romains 8.16 : « L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Romains 8.17 : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ. » Souvenez-vous, nous pouvons avoir à souffrir en ce monde, mais nous sommes les enfants de Dieu.
- Le Saint-Esprit donne l'amour de Dieu. Quand l'Esprit vient et habite en nous, non seulement Il nous apporte la paix dont nous avons désespérément besoin, mais Il apporte cet ingrédient que Paul décrit dans 1 Corinthiens 13 comme le don le plus excellent de l'Esprit, c'est-à-dire l'amour inconditionnel de Dieu. Il apporte ce don afin qu'il puisse être répandu autour de nous, à nos voisins, à nos frères dans la foi et à tout le monde. C'est ce dont parle Romains 5.5. L'amour de Dieu est répandu par le Saint-Esprit qui habite en nous.
En résumé :
- Dieu vient à nous avec l'Évangile.
- Nous répondons par la foi.
- Le Saint-Esprit vient habiter en nous.
- Cet amour qui habite maintenant dans nos coeurs est répandu autour de nous.
Quand cela se produit, nous marchons dans l'amour et nous manifestons cet amour. Nous permettons à l'amour de Christ, qui vient en nous par le Saint-Esprit, de nous contrôler. Puisque nous marchons selon l'Esprit, que nous demeurons en Christ, nous marchons en réalité dans l'amour.
« Que toutes choses soient faites avec charité. »
(L'amour inconditionnel de Dieu)
(1 Corinthiens 16.14 )
« Et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ,
qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous
comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. »
(Éphésiens 5.2 )
« Mais par-dessus toutes ces choses
revêtez-vous de la charité
(l'amour inconditionnel de Dieu),
qui est le lien de la perfection. »
(Colossiens 3.14 ).