LA DIVINITE DE JESUS
Ce qui fait le sujet de cette page, ce n’est pas la divinité du Fils dans la gloire auprès de Dieu avant sa venue sur la terre. Ceci n’est pas contesté parmi les chrétiens. C’est une conséquence de la préexistence de Christ en Dieu. Il s’agit ici de savoir si, en quittant la gloire pour venir dans le monde, le fils de Dieu a perdu les caractères de la divinité ou s’il les a conservés.
Nous ne devons pas oublier que ce que nous allons essayer de mettre en lumière n’est qu’un aspect de la personne complexe de Jésus. Il faut y ajouter le caractère complémentaire de l’humanité de Jésus que l’Ecriture affirme fortement. Etant pleinement Dieu sur terre, notre Seigneur est cependant aussi pleinement homme.
C’est difficile à comprendre pour nous les hommes et ce n’est pas étonnant que cette question ait donné lieu pendant les premiers siècles à des débats contradictoires entre des théologiens zélés.
Notre démarche sera différente de celle des théologiens. Sans essayer de présenter d’une manière systématique les relations qui existaient entre les deux aspects de la nature de Christ sur la terre, nous allons nous contenter de relever les indications que nous fournissent les Ecritures au sujet de sa divinité.
Pour le reste, nous nous contenterons de nous émerveiller.
En examinant la préexistence du Seigneur nous trouvons une déclaration essentielle du prologue de l’Evangile de Jean :
Jean 1.1 : La Parole était Dieu.
Elle décrit la nature du Fils avant l’Incarnation. Nous pouvons rapprocher cette déclaration de cet autre verset du même prologue :
Jean 1.14 : La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous.
Cette Parole, qui était Dieu, est donc devenue chair. C’est l’Incarnation. Elle a changé d’état, mais rien ne nous permet de supposer que, dans ce processus de l’Incarnation, la Parole ait perdu de ses qualités, qu’elle ait subi un changement de nature. C’est ainsi une Parole pleinement divine qui a habité parmi nous.
Ou comme Jean le souligne encore dans sa première épître :
1 Jean 5.20 : Et nous sommes dans le Véritable en son Fils Jésus-Christ. C’est lui le Dieu véritable et la vie éternelle.
Malgré l’abaissement de son Incarnation, le Fils demeure le Dieu véritable.
C’est ce que l’apôtre Paul confirme par ces paroles de l’épître aux Colossiens :
Colossiens 1.15 : Il est l’image du Dieu invisible.
Christ est la révélation de Dieu. Il est ce qu’on peut connaître du Dieu invisible. Il est une image en tout semblable à son modèle.
Paul dit encore dans la même épître :
Colossiens 2.9 : En lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
Christ sur la terre est un réceptacle humain contenant la totalité de la nature divine.
Paul dit encore dans l’épître à Tite :
Tite 2.13 : En attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ Jésus.
Le Christ Jésus, l’oint de Dieu, est ainsi appelé Dieu.
Les passages que nous venons d’examiner ont été écrits par les apôtres Paul et Jean. Car si l’humanité du Seigneur était évidente pour ceux qui ont été les témoins de sa vie, si elle apparaît ainsi clairement dans les récits que donnent les trois premiers évangiles, la divinité de Jésus est plus cachée. Elle ne se révèle qu’à ceux qui se penchent sur le mystère de Christ et qui le méditent. Même si certains détails de la vie du Seigneur, déjà rapportés dans les synoptiques (les trois premiers Evangiles), pouvaient orienter la pensée des disciples vers la divinité de notre Seigneur.
Ainsi, la divinité de Jésus va apparaître de manière discrète dans l’Ecriture au travers des titres qu’il se donnera ou qu’il acceptera qu’on lui donne et de la façon qu’il aura de se comporter.
Le Fils demeure Dieu dans son abaissement . Les titres par lesquels il est désigné et les prérogatives qu’il s’attribue en témoignent.
LE FILS DE DIEU
Ce titre sert souvent à désigner Jésus dans le Nouveau Testament. On le retrouve :
31 fois dans les Evangiles : Matthieu, Marc, Luc.
23 fois dans l’Evangile de Jean.
3 fois dans les Actes des Apôtres.
42 fois dans les épîtres.
1 fois dans l’Apocalypse
Il avait une très forte résonance dans l’esprit des juifs contemporains de Jésus. Il impliquait pour eux la divinité de celui qui le revendiquait.
* C’est ce qui explique la violente réaction des Juifs quand Jésus déclare :
Jean 5.17 : Mon Père travaille jusqu’à présent. Moi aussi je travaille.
En entendant ces mots, les Juifs cherchent à faire mourir le Seigneur, car en appelant Dieu son Père, il se fait égal à Dieu.
* Plus tard, Jésus fait ce reproche aux Juifs de Jérusalem :
Jean 10.36 : Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes. Parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Après ces paroles, les Juifs cherchent encore à faire mourir Jésus (Jn 10.36,39)
* Encore plus tard, quand Jésus est arrêté, les Juifs veulent convaincre Pilate de le mettre à mort. Ils crient alors :
Jean 19.7 : Selon notre loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu.
Ainsi, le titre de Fils de Dieu, que le Seigneur s’est donné et qu’il a accepté qu’on lui donne tout au long de son ministère, impliquait tellement la divinité et l’égalité avec Dieu que les Juifs tenaient pour un blasphème méritant la mort le fait de l’utiliser.
Pourtant la Bible appelle encore « Fils de Dieu » diverses catégories de personnes :
Les anges (Jb 1.6)
Les descendants de Seth (Gen 6.2)
Le peuple d’Israël (Ex 4.22 ; Os 2.1 ; Dt 14.1)
Les rois d’Israël (2 Sam 7.14 ; Ps 89.27)
Les chrétiens (Mat 5.9 ; Rm 8.14)
Mais la filialité de chacune de ces catégories de personnes est différente de celle de Jésus. Il est « Le Fils » d’une manière unique et spéciale.
LE FILS
Après sa résurrection, Jésus dit à Marie :
Jean 20.17 : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
Ces paroles soulignent le fait que les disciples avaient le même Père que le Seigneur mais que leur relation avec ce Père n’était pas tout à fait la même que celle que Jésus avait.
En fait, Jésus est encore appelé plus précisément dans l’Ecriture LE fils, ce qui met en évidence le caractère unique de sa relation avec Dieu.
Matthieu 16.16 : Tu es le Christ LE fils du Dieu vivant.
Marc 3.11 : Les esprits impurs … tu es LE fils de Dieu.
Marc 14.61 : Es-tu le Christ , LE fils du Dieu béni.
Jean 1.34 : C’est lui LE Fils de Dieu.
On peut trouver encore beaucoup de passages semblables dans les Evangiles.
LE FILS UNIQUE
L’apôtre Jean, dans son Evangile et dans sa première lettre, accentue encore l’originalité de la relation de Jésus avec Dieu en le désignant par l’expression « Le fils unique » :
Jean 1.14 : Une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.
Jean 1.18 : Le Fils unique, qui est dans le sein du Père.
Jean 3.16 : Il a donné son Fils unique.
Jean 3.18 : Parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
1 Jean 4.9 : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde.
Jésus est le seul fils de Dieu par nature. Toutes les autres personnes à qui ce titre est attribué ne sont fils de Dieu que par adoption.
Dès qu’il va être conscient, Jésus va assumer le statut de Fils de Dieu. Il accepte la responsabilité et la lourde tâche que cette position lui impose. Même si cela signifie la mort sur la Croix.
- Avant sa naissance, l’ange annonce à Marie que le saint enfant qui allait naître d’elle serait appelé « Fils de Dieu » (Lc 1.35)
- Dès l’âge de douze ans, Jésus disait à Joseph et Marie venus le rechercher dans le Temple
Luc 2.49 : Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ?
- Lors du baptême de Jésus, le Père lui-même fait entendre sa voix :
Luc 3.22 : Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
- Lors de la tentation au désert, Satan s’appuie sur cette qualité de Jésus pour le tenter :
Luc 4.3 : Si tu es Fils de Dieu …
- Jésus parle souvent de son Père qui est dans les cieux (Mat 7.21, 10.32 ; 12.50 ; 16.17 ; 18.10,19), de son Père céleste (Mat 15.13 ; 18.35), ou tout simplement de son Père (Mat 20.23; 26.29,53 ; Lc 22.29 ; 24.49)
- Les démons donnent ce titre à Jésus (Lc 4.41 ; Mat 8.29 ; Mc 5. 7 ; Mc 3. 11) Jésus, qui sait qu’ils ont une connaissance spirituelle de sa nature, leur ordonne de se taire (Mc 1.34)
- Poussé par le Saint Esprit, Pierre appelle Jésus « Fils de Dieu « (Mat 16.16)
- Jésus assume ce titre devant le Sanhédrin, au péril de sa vie (Mat 26.63 ; Lc 22.70 ; Jn 19.7)
- Le but avoué de Jean en écrivant son Evangile est de nous amener à croire que Jésus est le Fils de Dieu (Jn 20.31) C’est ainsi que Jésus est reconnu spontanément par plusieurs : Jean Baptiste (Jn 1.34), Nathanaël (Jn 1.49), Marthe (Jn 11.27) La reconnaissance de ce seul titre est la base de la confession baptismale de l’eunuque éthiopien (Act 8.37) Elle implique la divinité de Jésus.
LE MESSIE (hébreu), LE CHRIST (grec)
Le titre de Messie ou Christ est souvent couplé avec celui de Fils de Dieu. Il fait référence à une mise à part par une onction. Celui qui est Messie est mis à part, consacré pour un service.
* Pierre déclare, poussé par le Saint Esprit :
Mat 16.16 : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.
Dans cette déclaration qui marque un tournant du ministère de Jésus, les deux titres, Christ et Fils de Dieu, s’appliquent à Jésus. Le Christ était le Fils de Dieu.
* Les paroles du Souverain Sacrificateur montrent que pour lui aussi le Christ et le Fils de Dieu sont une seule et même personne :
Mat 26.63 : Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu.
* Pour Marthe, la sœur de Lazare, il en est de même :
Jn 11.27 : Je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu.
* L’apôtre Jean témoigne :
Jn 20.31 : Afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu.
Ce Christ ou Messie, dont la personne était confondue avec celle du Fils de Dieu, était attendu comme quelqu’un de divin par le peuple juif. Sa venue était annoncée par des prophéties dans l’Ancien Testament :
- Le Psaume 2.6-12 annonce que le Messie, qui est aussi appelé Fils de Dieu, règnera sur la terre et que les princes lui seront soumis. L’auteur de l’épître aux Hébreux applique ce texte à Jésus (Heb 1.5)
- Le Psaume 45.7-8 parle aussi du règne du Messie qui est appelé Dieu. Ce texte est aussi repris par l’épître aux Hébreux qui l’applique encore à Jésus (Heb 1.8-9)
- Le Psaume 110 souligne ses qualités de sacrificateur et de roi du Messie. Ce texte est encore repris par l’épître aux Hébreux qui l’applique encore à Jésus (Heb 1.13)
Jésus lui-même s’en est servi pour amener les Pharisiens à réfléchir sur l’origine du Messie (Mat 22.41-46) car les Juifs reconnaissaient qu’il s’agissait d’un psaume messianique.
- Le passage d’Esaïe 9.5-6 parle aussi du Messie. Il l’appelle, entre autre, Père éternel, nom qui ne peut convenir qu’à Dieu et qui laisse entrevoir la divinité du Messie.
- Le prophète Jérémie 23.5-6 parle d’un descendant de David, un germe juste qui règnera en roi et dont le nom sera : « l’Eternel notre justice ». Ce germe sera divin.
- Le prophète Michée apporte une indication précieuse (Mic 5.2) Naîtra à Bethlehem celui qui dominera sur Israël et dont l’origine remonte aux jours d’éternité. C’est en s’appuyant sur ce texte que les scribes, à la naissance de Jésus, dirigeront les mages vers la petite ville (Mat 2.4-6)
- Le prophète Zacharie (Zac 13.7) parle d’un homme mystérieux que Dieu appelle « mon compagnon » et qui sera frappé (Mat 26.31 ; Mc 14.27) Jésus dit que sa mort sur la Croix sera l’accomplissement de cette prophétie.
Le caractère mystérieux de ces différents textes prophétiques avait créé dans le peuple l’attente d’un Messie aux dimensions plus qu’humaines. Les Evangiles soulignent à plusieurs reprises que Jésus était celui en qui se réalisaient ces prophéties.
JE SUIS
A plusieurs reprises au cours de son ministère, Jésus dit : « JE SUIS », ce qui provoque la colère de ses auditeurs. C’est qu’en prononçant ces mots, Jésus se donne le nom de Jéhovah, nom tellement saint que les Juifs n’osaient pas le prononcer et qu’ils le remplaçaient par « Seigneur »
Jean 8.24 : Si vous ne croyez pas que Moi JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés.
Jean 8.28 : Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez que JE SUIS.
Jean 8.58 : Avant qu’Abraham fût, Moi JE SUIS.
Jean 13.19 : Dès à présent, je vous le dis, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu’elle arrivera, vous croyiez que Moi JE SUIS.
On peut encore souligner ces passages où le Seigneur ajoute un qualificatif au JE SUIS initial, formant ainsi des noms composés semblables à ceux que nous trouvons dans l’Ancien Testament pour désigner Dieu :
Jean 6.51 : Moi, JE SUIS le pain vivant.
Jean 8.12 : Moi, JE SUIS la lumière du monde.
Jean 10.7 : Moi, JE SUIS la porte.
Jean 10.11 : Moi, JE SUIS le bon berger.
Jean 11.25 : Moi, JE SUIS la résurrection et la vie.
Jean 14.6 : Moi, JE SUIS le chemin, la vérité, la vie.
Jean 15.5 : Moi, JE SUIS le cep.
Ces différentes déclarations sont des indications, peut être lointaines pour nous, mais certainement plus accessibles pour les contemporains de Jésus, de l’égalité du Fils avec son Père, de la divinité de notre Seigneur.
LE SEIGNEUR
En hébreu, le mot « Seigneur » (Adonaï) est un terme de politesse respectueuse. Mais c’est aussi celui que les Juifs utilisaient pour éviter de prononcer le nom sacré de Dieu « JHWH ». C’est pourquoi on le retrouve le plus souvent dans la Bible pour désigner le Père. C’est lui qui est le Seigneur. Mais ce titre est aussi appliqué à Jésus.
Luc 2.11 : Il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
Les anges qui annoncent aux bergers la naissance de Jésus donnent à ce terme Seigneur plus qu’un contenu de politesse. Il a une signification identique à celle de Christ.
Matthieu 22.43 : Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur ?
Reprenant les paroles du Psaume 110, Jésus fait remarquer aux Juifs le titre que David attribue au Messie, titre qui implique la divinité de celui qu’on pensait être Fils de David.
Jean 20.28 : Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu.
Cette reconnaissance de l’apôtre unit ensemble les deux termes et montre que l’appellation Seigneur désigne aussi la divinité.
Actes 4.33 : Les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus.
Jésus est le Seigneur qu’annoncent les premiers disciples.
Actes 9.5 : Le Seigneur dit : Moi je suis Jésus que tu persécutes.
Jésus qui intervient pour arrêter le zèle persécuteur de Paul est donc aussi le Seigneur.
Romains 10.9 : Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus.
Jésus est le Seigneur que l’on doit reconnaître pour être sauvé.
1 Corinthiens 12.3 : Nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur, si ce n’est par le Saint Esprit.
Comme c’était le cas pour le titre de Fils de Dieu appliqué à Jésus dans Matthieu 16.16, ce passage souligne qu’il faut une révélation de l’Esprit pour reconnaître en vérité que Jésus est le Seigneur.
Philippiens 2.11 : Que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur.
C’est le but de la glorification par Dieu : amener les hommes à reconnaître en Jésus plus qu’un simple homme. Il est le Seigneur.
JESUS ACCEPTE L’ADORATION
Au début de son ministère, Jésus répond au diable qui le tente :
Matthieu 4.10 : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et à lui seul tu rendras un culte.
Cette attitude de base, enseignée dans l’Ancien Testament, est profondément enracinée dans la mentalité juive. On ne doit adorer que Dieu seul.
C’est pourquoi, lorsque Pierre se rend chez Corneille et que Corneille tombe à genoux, l’apôtre le relève en lui disant que lui aussi n’est qu’un homme (Act 10.25)
Ou encore, lorsque Jean reçoit les visions de l’Apocalypse et qu’il tombe aux pieds de l’ange qui les lui a montrées, cet ange le met en garde contre une telle attitude (Apoc 22.8)
A l’inverse, Hérode qui accepte l’adoration de la foule est sévèrement châtié par Dieu (Act 12.22-23)
Pourtant, plusieurs personnes se prosternent devant Jésus en l’adorant sans que le Seigneur les reprenne. A la base de ce comportement, il y avait une reconnaissance spontanée de la divinité de notre Seigneur.
- Matthieu souligne que les mages venus d’Orient se prosternent et adorent l’enfant qui vient de naître (Mat 2.11) Bien sûr, dans cette circonstance Jésus n’y pouvait rien. Mais Matthieu, qui rapporte ce fait, l’approuve implicitement.
- Les disciples ont vu Jésus marcher sur les eaux. Ils se prosternent en disant :
Matthieu 14.32 : Tu es véritablement le Fils de Dieu.
- L’aveugle-né a été guéri. Il répond à Jésus : Je crois Seigneur, et il l’adore (Jn 9.38)
– Après la résurrection, Jésus s’approche de Thomas l’incrédule et l’apôtre dit :
Jean 20.28 : Mon Seigneur et mon Dieu.
- Le jour de la résurrection, les deux Marie rencontrent Jésus près du tombeau. Elles se prosternent, saisissant ses pieds et elles l’adorent (Mat 28.9)
- Avant l’Ascension, les disciples rassemblés l’adorent (Mat 28.17 ; Lc 24.52)
Nous pouvons remarquer que Jésus ne reprend pas ceux qui l’adorent. Il se contente de souligner que c’est la volonté de Dieu que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père (Jn 5.23)
L’Ecriture souligne, d’autre part, que l’adoration du Fils n’est pas seulement le fait des hommes. En envoyant le Fils dans le monde, le Père dit aussi :
Hébreux 1.6 : Que tous les anges de Dieu l’adorent.
L’adoration que Dieu demande des anges s’adresse au Fils incarné, envoyé dans le monde.
JESUS FAIT DES CHOSES QUE SEUL DIEU PEUT FAIRE
Les Evangiles sont pleins des récits d’actions miraculeuses de Jésus : malades guéris, possédés délivrés, miracles extraordinaires … Il est manifeste, comme le remarque Nicodème, que personne ne pouvait faire les miracles que Jésus faisait si Dieu n’était avec lui (Jn 3.2)
Ces miracles peuvent poser un problème : Sont-ils des signes de la divinité du Seigneur ou les produits de l’action des dons du Saint Esprit ?
Mais, quelle que soit la réponse à cette question, les miracles constituent un témoignage spécial de l’action de Dieu. Dans les deux cas, Jésus peut dire :
Jean 5.17 : Mon Père travaille jusqu’à présent, moi aussi je travaille.
Ces paroles provoquent la colère des Juifs car Jésus se fait ainsi égal à Dieu.
Dans le récit de la guérison du paralytique (Mc 2.5-10 ; Lc 7.48-49) Jésus dit au malade : Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés
Les assistants ont alors une réaction tout à fait juste : Qui peut pardonner les péchés si ce n’est Dieu seul ?
Mais si la réaction est juste, la conclusion que tirent les assistants est fausse, car au lieu d’y voir une preuve de la divinité du Seigneur, ils y voient un blasphème. Pourtant, Jésus guérit le malade pour confirmer qu’il a, comme le Père, le pouvoir de pardonner les péchés.
Dans l’Evangile de Jean, Jésus met son action en parallèle avec celle du Père :
+ En ce qui concerne la résurrection, il dit :
Jean 5.21 : Comme le Père ressuscite les morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre qui il veut.
La confirmation de ces paroles se trouve dans les résurrections que Jésus accomplit
La fille de Jaïrus ( Mat 9.25 )
Le fils de la veuve de Naïn ( Lc 7.15 )
Lazare ( Jn 11.44 )
+ En ce qui concerne le jugement, il dit :
Jean 5.22 : Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils.
Juger les hommes est une prérogative de Dieu. Seul Dieu a le droit de juger. Mais Jésus revendique le même droit pour lui, droit reçu de son Père et qui est signe de sa divinité.
Nous trouvons l’explication de ce fait dans ces déclarations générales des Ecritures :
Jean 3.35 : Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main.
Matthieu 11.27 : Tout m’a été remis par mon Père.
Jean 5.20 : Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait.
C’est pourquoi, Jésus sur la terre peut accomplir ce qui est par nature du ressort de son Père. Il est Dieu.
JESUS AFFIRME SON UNITE AVEC LE PERE
Au cours de son séjour à Jérusalem pour la fête juive de la Dédicace, Jésus dit ces paroles :
Jean 10.30 : Moi et le Père nous sommes un.
Les Juifs présents considèrent ces paroles comme un blasphème et ils cherchent à lapider Jésus qui se fait Dieu en les prononçant.
A plusieurs reprises, Jésus va faire des déclarations semblables qui vont sous-entendre son unité avec Dieu et donc aussi sa divinité :
Jean 12.45 : Celui qui me contemple, contemple celui qui m’a envoyé.
Jean 14.7 : Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.
Jean 10.38 : Afin de savoir et de reconnaître que le Père est en moi et moi dans le Père
Jean 17.22 : Afin qu’ils soient un comme nous sommes un.
Ainsi, l’Ecriture rend clairement témoignage à la divinité de notre Seigneur Jésus. Il est Dieu, non seulement dans l’éternité, mais il le demeure aussi mystérieusement dans l’humiliation de son humanité, pendant les « jours de sa chair ».
Jésus est le Messie Dieu Incarné. Cette vérité révélée par les livres du Nouveau Testament est la base de notre foi. Il s’est pourtant trouvé des gens qui, tout le long des siècles, ont cherché à détruire cette doctrine en se basant sur les Evangiles. Les “Nicolaïtes” (Apocalypse 2,6), “Arius” au IIIe siècle et les “Témoins de Jéhovah” sont du nombre. Les principaux versets sur lesquels s’appuient les négateurs de la Divinité du Christ sont les suivants:
- Jean 14,28: “Le Père est plus grand que moi”, dit Jésus: Il n’est donc pas Dieu, puisqu’il lui est inférieur.
- Actes 2,22: Jésus… cet homme…
- Romains 5,15: La grâce confiée à un seul homme.
- 1 Timothée 2,5: L’unique médiateur c’est l’homme Jésus-Christ.
Ils concluent par ces versets que le Christ est un homme donc pas Dieu.
Réponse au premier point
Jean commence son Evangile ainsi:
“Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu… Et le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous…” (Jean 1,1-14).
Le Verbe de Dieu, Jésus, en s’incarnant, s’abaisse au niveau de l’homme en prenant un corps humain. Cette condition humaine est inférieure à la nature divine, mais ne l’annule pas. Jésus est donc homme et Dieu. Il est Dieu incarné. Jésus a donc raison de dire que le Père, en tant qu’Esprit Eternel, est plus grand que Lui comme corps temporel créé.
C’est cela que nous explique Paul dans sa lettre aux Philippiens 2,6-11:
“Jésus, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant (au plan de Dieu) jusqu’à la mort, et la mort sur une croix! Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom (divin) qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s’agenouille, au plus haut des Cieux, sur terre, et dans les enfers, et que toute langue proclame, de Jésus-Christ, qu’il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père”.
Réponse aux autres points
Jésus est vraiment homme. Mais cela ne signifie pas qu’il n’est pas Dieu qui prit la “condition d’esclave pour se comporter comme un homme”, comme dit Paul dans le texte précédent. Jésus est à la fois Dieu et homme. Sa divinité apparaît dans plusieurs textes évangéliques:
- Il est le Verbe de Dieu incarné comme le révèle Jean (Jean 1,1-14).
- Jésus dit qu’il existait dès avant Abraham (Jean 8,56-59). Sa gloire était auprès de Dieu “avant la création du monde” (Jean 17,5).
- Les Juifs comprirent que Jésus se présentait comme l’égal de Dieu et il ne le nia point (Jean 5,18 / 10,33).
- A Philippe qui lui demande: “Montre-nous le Père”, Jésus répond: “Qui m’a vu a vu le Père! Comment peux-tu dire montre-nous le Père?” (Jean 14,8-9).
- Thomas reconnaît la divinité de Jésus après sa Résurrection et lui dit: “Monseigneur et mon Dieu” (Jean 20,27-29).
- “…le Christ est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement” (Romains 9,5).
- “…En Lui (Jésus) habite la plénitude de la divinité corporellement” (Colossiens 2,6-9).
- “Dieu fit les siècles par Jésus” (Hébreux 1,2) “… Jésus est bien supérieur aux anges” (Hébreux.1,4)… “lorsque Dieu introduit le Premier-né dans le monde, Il dit: Que tous les anges de Dieu l’adorent” (Hébreux 1,6). Ceci contredit les Témoins de Jéhovah qui prétendent que Jésus est l’incarnation de l’Archange Michel, vu que “Jésus est bien supérieur aux anges” qui, de surcroît, doivent “l’adorer”.
- St Paul dit aussi: La dignité de Jésus est plus grande que celle de Moïse “dans la mesure même où la dignité du constructeur d’une maison est plus grande que la maison elle-même… et Celui qui a tout construit c’est Dieu…”. Jésus est donc le “Constructeur” de Moïse et de l’Univers entier (Hébreux 3,3-4) et le Constructeur n’est autre que Dieu.
- “En attendant la bienheureuse espérance et l’Apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ Jésus…” (Tite 2,13).
La divinité du Messie dans l’Ancien Testament
- La nécessité de la venue de Dieu Lui-même sur la terre était vivement ressentie par le prophète Isaïe au VIIIe siècle av.J.-C.. Assoiffé de cette venue, il s’exclama:
“Ah! si Tu déchirais les cieux et si Tu descendais!” (Isaïe 63,19).
Les noms attribués au Messie par Isaïe révèlent sa divinité: “Père Eternel” et “Dieu-Fort” (Isaïe 9,5).
- Le prophète Ezéchiel vit le Messie comme un être à l’apparence humaine qui avait l’aspect de la gloire de Dieu (Ezéchiel 1,26-28).
- Le prophète Michée au VIIIe siècle av.J.-C. révèle que les jours du Messie attendu remontent au jour d’Eternité (Michée 5,1).
ANCIEN TESTAMENT
Exode 3 verset 14 : Révélation du Nom divin à Moise: « Je Suis ».
Jean 8v24 à 28 + 58
Jean 13 v 19 + 18 v 5 & 6
Psaume 23 : Le bon berger qui prend soin de ses brebis.
Jean 10 v 11
Psaume 45 v 7 à 12 : O Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie…
Hébreux 1 v 6 à 12
Psaumes 110 v 1 : Le Seigneur a dit à mon Seigneur…
Luc 20 v 42
Esaïe 6 v 1 à 5 : Apparition du Seigneur Jésus Christ dans le temple Jérusalem.
Jean 12 v 41 à 44 + Matthieu 2 v 2
Esaïe 8 v 13 & 14 : Pierre d'achoppement pour les incrédules.
1 Pierre 2 v 4 à 7
Esaïe 9 v 5 : Il sera appelé « Père Eternel ».
Jean 14 v 8 à 10
Esaïe 40 v 3 : Jean le baptiseur, précurseur de l’Eternel.
Matthieu 3 v 3
Esaïe 43 v 11 : Il n’y a pas d’autre sauveur que Dieu seul.
Actes 4 v 12
Esaïe 44 v 6 : Dieu est le premier et le dernier.
Apocalypse 22 v 13
Esaïe 44 v 8 : Nous sommes les témoins de Christ et l’Eternel est le Rocher.
Actes 1 v 8 + 1 corinthiens 10 v 4
Esaïe 65 v 16 : L' «Amen », le Dieu de Vérité et de fidélité.
Apocalypse 3 v 14
Zacharie 12 v 10 : Celui qu’ils ont percé, le fils unique, premier-né.
Jean 19 v 37
Zacharie 14 v 3 & 4 : Son retour. L’Eternel posera ses pieds…
Actes 1 v 11
NOUVEAU TESTAMENT
Matthieu 2 v 1 à 12 : Les mages viennent pour adorer le Roi des juifs Jésus.
Luc 8 v 39 : Le gadarénien se prosterne devant Jésus.
Jean 1 v 1 à 3 : Le Logos est Dieu en personne, Il est le créateur de l’univers.
Jean 5 v 18 : Jésus Christ est l’égal de Dieu.
Jean 8 v 24 : Celui qui nie la divinité de Jésus Christ ne peut pas être sauvé.
Jean 9 v 37 : Il l'adora, or on adore que Dieu seul.
Jean 10 v 28 à 30 : Moi et le Père, nous sommes un.
Jean 14 v 8 à 11 : Celui qui m'a vu a vu le Père…
Jean 20 v 28 : Témoignage de Thomas sur la divinité de Christ.
Actes 20 v 28 : Le sang de Dieu.
Romains 9 v 5 : Il est le Dieu béni éternellement.
Ephésiens 5 v 5 : Le Royaume de Christ et de Dieu.
Philippiens2 v 6 : Jésus Christ est de condition divine.
Colossiens 1 v 15 à 19 : Il est l'image visible du Dieu invisible.
Colossiens 2 v 9 : Toute la plénitude de la Divinité habite en Lui.
1 Thessaloniciens 3 v 11 : Le verbe « aplanir » est au singulier alors qu’il y a deux Sujets.
2 Thessaloniciens 1 v 12 : Notre Dieu et Seigneur Jésus Christ.
1 Timothée 3 v 16 : « Celui » (ici se trouve le mot grec THEOS c’est-à-dire Dieu, dans le texte original) qui a été manifesté en chair…
Tite 1 v 3 et 4 : Dieu notre sauveur (v 3) et Christ Jésus notre sauveur (v 4).
Tite 2 v 13 : Jésus est appelé « Grand Dieu et Sauveur ».
2 Pierre 1 v 1 : Jésus est appelé « Dieu et Sauveur ».
1 Jean 5 v 20 : C’est notre Seigneur Jésus Christ qui est le Dieu Véritable. Amen